Archive pour la catégorie 'Pratique'

Cadeau de Noël avant l’heure

23 décembre, 2011

Cadeau de Noël avant l'heure dans Pratique gite-groupe-jura-300x134

Ce mercredi, Celui qui m’accompagne a décidé qu’il nous fallait chiper du temps au Temps.
Profitant de deux jours de congé pour lui et d’un jour pour moi, il a donné rendez-vous à ses parents qui ne seront malheureusement pas avec nous pour Noël .
Nous nous sommes tous retrouvés dans le Doubs, dans un lieu que je ne connaissais pas.
Le Doubs est une région paisible, vallonnée, qui permet, en hiver, de voir se dérouler devant soi à perte de vue des paysages de neige .
Là, blottie dans un petit halo d’arbres, se trouvent la ferme et les gîtes de Daniel et Sylvie, couple ami de mon capitaine.

Par expérience, je sais que les gîtes peuvent réserver de bonnes ou de moins bonnes surprises.
Ici, elle était excellente.
Alors que la Ferme s’appelle « Le Besongey », l’endroit, côté gîtes, porte un nom prometteur: « Le P’tit Coin de Paradis ».
Et le défi est réussi…
Dans ces deux gîtes qui  peuvent accueillir 10 et 5 personnes, l’intérieur rappelle celui des chalets de montagne d’aujourd’hui, en bois, cosy.
Sylvie, la maîtresse des lieux, a un réel talent pour la décoration.
Les chambres sont ravissantes, chaleureuses, pratiques, sans la moindre faute de goût.
La table d’hôte, proposée dans la demeure familiale, est du même acabit: une merveille.
Et pour cause: Sylvie ne se contente pas de mijoter de délicieux petits plats, elle réalise son propre pain, ses viennoiseries et ses pâtisseries.
Ajoutez à cela l’humour et la bonne humeur du couple, et vous aurez une idée assez complète de l’endroit.
Martine Bernier

 

« Le P’tit coin de Paradis », Sylvie et Daniel Janin, Arc sous Cicon.
www.gite-ferme-doubs.com

Cher Internet et agaçants hoax

25 mai, 2010

« Mais comment faisions-nous avant la création d’Internet?? »

Bonne question.

Cet outil magique a beau être souvent décrié, il reste une incroyable source d’informations et de communication.

De plus, le fait que la plupart des bons hôtels soient équipés de connexions wi-fi permet par exemple… de poursuivre l’écriture d’un blog lorsque l’on n’est pas chez soi, ni vu ni connu!
Internet comme les ordinateurs ont apporté à mon travail et à celui de millions d’autres personnes, des conditions de confort révolutionnaires, que nous soyons chez nous, dans un bureau, à l’hôpital (!! merci IPhone!) ou en voyage.

Seulement… il y a quelques petits bémols.
Et parmi eux, le Hoax.
Non, il ne s’agit pas de l’une des créatures de Stargate.
Le Hoax, vous l’avez tous rencontré un jour ou l’autre.
Si, si.
Pensez aux messages vous annonçant la disparition de tel ou tel enfant ou adolescente, indiquant que « plus la diffusion sera importante, plus les chances de le ou la retrouver seront décuplées ».
Vous avez ainsi compatis, le coeur serré, au chagrin de la famille d’Aurélie qui lançait un courrier comportant la photo d’une jeune souriante, ainsi que plusieurs numéros de téléphone vous permettant de prendre contact si vous aviez des renseignements concernant sa disparition.
Pleins de louables intentions, vous avez fait suivre le message à tous vos contacts.
Et vous avez joué le jeu du Hoax.
Car en fait, Aurélie et les autres enfants mentionnés dans ces messages n’ont jamais disparu.
Ce n’est qu’un exemple de Hoax.
Pour arriver à faire la différence entre le vrai et le faux, dès que vous recevez un message douteux vous annonçant une nouvelle fracassante, ne le faites pas suivre aux autres contacts de votre carnet d’adresses, mais, ce ne sera jamais assez répété, rendez-vous sur le site http://www.hoaxbuster.com.
Vous découvrirez ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas parmi ces messages envahissants.

Martine Bernier

Montagne-Alternative: la renaissance d’un hameau

8 mars, 2010

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Le silence, les oiseaux, la paix… l’impression d’avoir atteint le bout du monde.
On n’arrive pas à Commeire par hasard…
Ce hameau perdu dans la montagne, situé au-dessus d’Orsières, en Valais (Suisse), a vécu en autarcie presque parfaite jusqu’à la deuxième guerre mondiale.
Chaque famille possédait trois ou quatre vaches, un mulet, et ne descendait dans la vallée que pour acheter le café, le sucre ou le sel…
Après la guerre, les habitants se sont rapprochés des lieux de travail.
De 70 habitants, le hameau est passé à 20…
Un village endormi au charme fou, qui a séduit le Belge Ludovic Orts, lorsqu’il y est arrivé.
Lui qui vivait dans les Alpes depuis quelques années a été envoûté par la sérénité et la force qui se dégagent des lieux.
Au point d’avoir envie d’y installer sa vie.

Fou de montagne, sportif, sensible à la nature et aux activités de bien-être, il a eu l’opportunité d’acquérir une première grange dans le village.
Associé à son cousin Benoît Greindl et entouré d’une équipe compétente, il se lance dans l’aventure.
C’est avec cette première rénovation qu’est né le concept de « Montagne-Alternative ».
L’idée était de proposer une autre manière d’envisager les séjours à la montagne.
La grange, puis une deuxième et bientôt quelques autres, ont été rénovées dans le pur respect du bâtiment et des lieux.
De l’extérieur, vous n’imaginez pas ce qui vous attend lorsque vous avez franchi le seuil.
Si le cachet des constructions a été totalement préservé, l’intérieur est désormais doté d’un confort à la fois ultra moderne et discret.
Beaucoup d’élégance et d’authenticité dans ces lieux destinés à recevoir une clientèle désireuse de vivre un séjour différent.
Pas de télévision ni de téléphone dans les chambres, mais une connexion wi-fi pour ceux qui en auraient besoin pour travailler.
Partout une sensation de paix, d’espace.

D’ici deux ans, Montagne-Alternative aura complété la gamme des activités offertes au public.
Huit constructions reliées entre elles par de petites ruelles seront disponibles.
Parmi ces constructions, deux seront consacrées aux services généraux: le SPA alternatif et l’agora, avec salle de projection, restaurant, salles de réunions multifonctions.
Ici, les hôtes, qui sont déjà accueilli dans les premières « granges » portant chacune le nom d’une montagne ou d’un lieu-dit, peuvent choisir de ne rien faire ou de s’adonner à la marche afghane, à la randonnée à ski avec guide, à suivre des ateliers de développement personnel, des activités bien-être, etc.

Aujourd’hui, le hameau vit une deuxième destinée.
Les bâtiments désertés ne sont plus menacés de finir en ruines.
Commeire revit doucement, discrètement, sans clinquant.
Ceux qui viennent ici savent qu’ils goûteront au silence…

Martine Bernier

http://www.montagne-alternative.com

Alexandre Cloutiers: le magicien de « La peinture expliquée »

7 février, 2009

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Un jour que je faisais des recherches sur le Net à propos d’un tableau, je me suis retrouvée, complètement par hasard, sur un site canadien appelé: « La peinture expliquée ». Curieuse, j’ai cliqué et cliqué encore, pour découvrir qu’il s’agissait d’un réel cours de peinture en ligne, donné à travers des vidéos.
Le peintre qui officie avec talent et simplicité s’appelle Alexandre Cloutiers.
Passionnée de peinture, je regrette amèrement de ne pas être capable de tenir correctement un crayon ou un pinceau. C’est dire si j’ai le respect de ceux qui possèdent ce don. Je me suis tout naturellement laissée prendre au concept du site. Et j’ai été séduite par ce que j’y ai vu.
A tel point que j’ai laissé un message enthousiaste à Alexandre pour le féliciter pour sa démarche. Et j’en ai profité pour signaler le site dans un ou deux journaux pour lesquels je travaille.

Je ne m’attendais pas à recevoir de réponse à mon message. Et pourtant, deux jours après, c’était le cas. Puis, j’ai pu converser un peu plus, échanger des courriers avec notre peintre Québecois, et découvrir qu’il avait non seulement un talent très sûr, mais qu’il était, en prime, un homme absolument charmant.
Une raison supplémentaire pour continuer à faire partager mon enthousiasme pour son travail!
Je lui ai demandé des renseignement sur sa carrière, et voici ce que j’ai appris.

Alexandre est né à Fleurimont, au Québec le 17 octobre 1949, « un crayon à la main »…

« Mes premières œuvres, avoue-t-il, ont été exécutées sur le mur de ma chambre, sous mon lit avec le rouge à lèvre de ma mère. Disons que mon exposition a surpris mes parents lors du grand ménage du printemps et que mes fesses en ont payé les frais… À l’école, je dessinais dans mes cahiers et mes livres au grand désarroi de mes instituteurs. Finalement vint ma chance… »

Cette chance eut lieu lors d’un voyage organisé dans les grands musées d’Ottawa par la congrégation qui dirigeait son école. Ce jour-là, alors qu’il a 12 ans, le jeune garçon découvre la peinture sur toile. Après avoir visité tous les grands musées, le groupe se dirige vers la galerie d’art d’Ottawa. De tous les chef-d’œuvres de cette galerie, un tableau en particulier le fascine au point de lui faire paraître tous les autres bien pâles. C’était une image du Christ faite à la spatule avec les trois couleurs primaires pures.

« On m’avait bien conseillé de suivre le groupe mais je suis revenu à ce tableau avant de partir. C’est alors qu’un des dirigeants du voyage, lui-même professeur en art a remarqué mon manège. Durant le voyage de retour, il est venu s’asseoir sur le siège près de moi dans le train et tout au long du voyage de retour. Il m’a posé maintes et maintes questions sur mon parcours en art, aussi mince était t-il en ces premiers balbutiements en dessin. Voyant mon intérêt pour ce que j’avais vu, il m’a proposé de passer des tests d’aptitudes de retour à l’école pour le lendemain. Après avoir passé les tests, mon enseignement a changé d’une façon radicale. Je continuais mes cours normaux, mais il y avait d’ajoutés des cours en art, pour me spécialiser. C’est ainsi que le reste de l’école élémentaire et du lycée ont contribués à mon apprentissage des arts. »

Après un projet scolaire spécialisé à l’université, Alexandre continue sa voie dans la peinture. Mais, les études qu’il suit ensuite le dirigent vers d’autres sphères, bien loin de la peinture. « Je devais gagner ma vie, et l’art était mystérieux et inconnu au Québec. A tel point que les plus grands talents de ce temps devaient s’envoler vers l’Europe, surtout en France, où les horizons de l’art étaient grand ouvert au publique. J’ai étudié jusqu’à l’âge de 42 ans pour parfaire mes connaissances comme inspecteur de chantiers. J’en suis venu, après quelques années passées à travailler 90 heures par semaine toujours sur la route, à m’éloigner de la peinture de plus en plus. Ce n’est que quelques années plus tard, en voyant un artiste à la télévision tout par hasard que le goût m’est revenu. J’ai donc décidé de donner des cours à des gens qui auraient aimé peindre, mais qui croyaient que c’était seulement pour un groupe d’élites. »

Dès le départ, le peintre désire enseigner d’une façon facile pour l’apprenti, sans qu’il ait à se lancer dans les lois académiques, ce qui en aurait découragé plusieurs.
C’est ainsi qu’il enseigne en privé, d’abord dans les villes autour de Sherbrooke. Puis après des débuts d’animateur à la télévision locale, les groupes se multiplient jusqu’à ce qu’il en vienne à délaisser son travail d’inspection pour se concentrer sur les cours.

« J’ai ouvert une école chez moi et je l’ai tenue pendant près de 16 ans. Par la suite, le temps passait et je commençais à sentir le poids du travail que les cours commandaient et j’ai une fois de plus réduit les cours, en gardant les cours de mon école mais en éliminant les cours en province. Puis, ce fut le tour des cours à mon école que j’ai diminués, jusqu’au jour où j’ai décidé que le moment de la retraite avait sonné. »

Visiblement, la retraite, elle, n’était pas décidée à venir au rendez-vous! Quelques mois après avoir pris sa décision d’arrêter son activité, son ami Martin Carrière, lui aussi artiste peintre et professeur d’art dans des écoles élémentaires de Montréal, lui téléphone pour lui proposer des émissions sur le web où il pourrait enseigner à qui le veut bien, la peinture et ses secrets. Durant deux ans, les deux hommes peaufinent le concept, avec tous les problèmes, erreurs et manques de connaissances que cela implique, pour finalement faire leur apparition sur les ondes au mois de septembre 2008 « avec toutes les petites imperfections que nous tentons de corriger tant bien que mal », précise Alexandre. « C’est alors que Martin a enrichi le site de deux nouveaux associés : Samuel Roy est devenu notre webmestre et Sylvain Desfossés compose les moments musicaux. Nous sommes maintenant quatre qui avons mis temps, argent et efforts pour produire un site intéressant pour tous ceux qui veulent s’adonner à la peinture tout en profitant des bienfaits que cela procure. »

Pour les internautes amoureux de peinture et désireux d’apprendre, le site est une source de connaissances pratiques et théoriques passionnante. Suivre les cours de cet homme accueillant est un véritable régal. Même pour moi qui sait pertinemment que je ne serai jamais douée… Qu’importe: assister à la naissance d’un tableau est toujours un moment émouvant. Et le magicien de « La peinture expliquée » a le don de rendre l’instant intime et chaleureux…

Martine Bernier

http://cours-peinture.tv/

Quelles couleurs pour nos intérieurs?

2 février, 2009

Du dentifrice à l’ordinateur en passant par les murs et les vêtements, elles sont partout. Les couleurs nous aident à donner vie à nos logis, et contribuent à notre bien-être. Mais comment bien les choisir?

Pour Pierre Van Obberghen, l’influence des couleurs sur notre quotidien est permanente. Ce bio énergéticien, acupuncteur et homéopathe belge, genevois d’adoption, consacre sa vie depuis quinze ans à la couleur et la lumière. Fondateur de l’Institut de Couleur Thérapie, à Genève, il a développé un système de diagnostique et de traitement composés d’un « test des couleurs » et d’un procédé inédit de soins par la lumière colorée. Il donne ainsi des cours en Suisse, en France, en Norvège et en Autriche, enseignant la théorie, la symbolique et la psychologie des couleurs.
D’entrée, il précise: « Il faut savoir que les trois couleurs primaires sont le magenta, le jaune et le cyan, et non le rouge, le bleu et le jaune comme on a pu l’apprendre. À partir de ces trois couleurs, vous pouvez créer toutes les autres. En revanche, essayez de mélanger du rouge et du bleu dans l’espoir d’en faire un beau violet: vous comprendrez très vite que ce n’est pas possible. »
Partant de cette base, Pierre Van Obberghen étudie depuis des années le regard que ses congénères portent sur les couleurs. Aujourd’hui, il pense que chacun de nous associe inconsciemment à différentes couleurs certaines parties de son corps, de son esprit et de son émotion. Ce qui explique que nous pouvons éprouver des sensations de bien-être ou de mal-être selon la couleur qui nous est présentée.
« Dans notre vie de tous les jours, les couleurs jouent un rôle important, analyse-t-il. Raison pour laquelle il faut porter une attention toute particulière à la décoration de chacune des pièces de nos maisons et appartements. Pour s’y sentir le mieux possible, il faut choisir les couleurs adaptées. Pour une chambre à coucher, je conseille le bleu. C’est une couleur apaisante, elle représente la nuit, l’évasion, le rêve. Je la surnomme « le prince Valium » de la couleur! Elle incite à la détente. Si vous êtes attentifs, vous verrez que même dans les médicaments, la symbolique est respectée. Vous ne verrez pas une vitamine bleue ou un calmant rouge. Si la personne se réveille fatiguée ou se sent peu tonique dans sa chambre bleue, elle peut y ajouter des touches de couleurs vives, comme un coussin jaune ou rouge. »

Autre pièce, autre horizon. Dans la cuisine, le bleu n’a pas sa place. « Il est plus indiqué d’y introduire le jaune ou l’orange, poursuit le thérapeute. Ce sont des couleurs festives, stimulantes. Elles incitent à la convivialité. De même, ces couleurs ont leur place dans la salle à manger. Le jaune, tonique, est également bien adapté pour un bureau. Il clarifie l’esprit, est très stimulant. »
Au salon, les choses se compliquent: tout dépend de l’ambiance dont chacun a envie. « Si l’on veut du calme, il faut opter pour des couleurs froides, comme le bleu. Si, au contraire, vous voulez y exprimer la chaleur, l’énergie, vous choisirez du rouge, du rose, du magenta pour l’intimité. Ces dernières couleurs portent au sentimental, aux relations affectives. Mais il faut être très prudent pour les pièces communes, et tenir compte de l’avis de chacun. »

Pour une chambre d’enfant, le chromothérapeute préconise le magenta, et toutes les teintes rosées qui symbolisent l’innocence, la protection. Pas question, en revanche d’imposer une couleur à un adolescent: « Demandez-lui quelle teinte il souhaiterait pour sa chambre et donnez-la lui. En le laissant choisir, il se sentira bien dans la pièce. De toute façon, la couleur qu’il va choisir sera en rapport avec ses besoins. »
Symbole de la nature, le vert n’a sa place dans nos logis qu’à certains endroits bien précis. « C’est la couleur de l’indépendance, de la liberté, de l’espace. Je le mettrais plutôt dans les couloirs, les lieux de passage. Par exemple, vous pouvez peindre les encadrures de portes en vert légèrement acidulé. Le turquoise, qui symbolise l’élément liquide, est aussi adapté pour la salle de bains. »
Si toutes les couleurs ont un rôle, Pierre Van Obberghen nuance cependant son discours. Vivre en harmonie avec elles ne veut pas dire qu’il est nécessaire de repeindre son appartement en jaune citron, bleu azur, vert pomme et rouge cerise. « Un appartement blanc est tout à fait adapté, explique-t-il, parce qu’il permet de jouer avec toutes les autres couleurs, grâce à des accessoires. Vous pouvez accrocher des tableaux, mettre des coussins, des vases colorés. Autant d’objets que vous pouvez changer au fil du temps. C’est une couleur légère, qui reflète toutes les teintes de la lumière. »
Si le noir n’est pas nommé dans les couleurs préconisées pour un intérieur, Pierre Van Obberghen ne le rejette pas pour autant. « Tous les pigments colorés sont mélangés dans le noir. C’est la couleur de la matière, elle a tous les potentiels. Une personne qui s’habille en noir absorbe la lumière, choisi la nuance de la solidité. »
Parmi les tests qu’il effectue sur ses clients et élèves, le chromothérapeute estime que 80 % des résultats sont stables. « Le goût d’une personne pour une couleur varie rarement. Il ne change généralement qu’aux grandes étapes de la vie, comme à l’adolescence, par exemple. Il existe donc peut de chance pour que l’on se lasse d’une couleur, pour peu qu’elle ait été choisie avec soin. En tenant compte du fait que chaque personne a une relation personnelle avec les couleurs, et que les besoins de l’un ne seront pas ceux de l’autre. »

Martine Bernier

Pour plus d’information: www.color-institute.com

Comment se protéger du bruit?

2 février, 2009

Le bruit n’est pas une fatalité. Les nuisances sonores peuvent être atténuées grâce à des travaux dans la maison, ou l’extérieur.

Chacun d’entre nous aspire légitimement, en rentrant chez lui, à un minimum de tranquillité. Mais beaucoup subissent des nuisances sonores, au point de souffrir de stress ou de problèmes physiques.
Les bruits sont classés en deux catégories: ceux qui viennent de l’extérieur et ceux qui sont issus de l’intérieur. Les valeurs limites des bruits extérieurs font l’objet d’une ordonnance fédérale (Ordonnance sur la Protection contre le Bruit), tandis que d’autres, comme les installations sportives ou les places de jeux, ne sont pas directement réglementés. Lorsque les émissions de bruits extérieurs dépassent la norme tolérée, il devient nécessaire de prendre des mesures d’assainissement et d’isolation acoustique. Mieux encore: lorsque l’on dépasse les valeurs d’alarme, les responsables des lieux se trouvent dans l’obligation d’assainir immédiatement en prenant d’abord des mesures de limitation des émissions, puis au niveaude la propagation, et enfin en intervenant sur les bâtiments eux-mêmes.

À Lausanne, le bureau d’ingénieur Gilbert Monay, est l’un des plus importants de Suisse dans le domaine de l’acoustique. Le maître des lieux y travaille avec plusieurs collaborateurs, dont le Dr Victor Desarnaulds, acousticien, diplômé de la Société Suisse d’Accoustique. Cité en référence dans de nombreux ouvrages et revues scientifiques internationales, il a fait de la lutte contre le bruit une véritable vocation.
« Légalement, explique-t-il, c’est au propriétaire de l’installation de l’assainir ou aux responsables de la source de bruit d’intervenir en fonction de l’importance du dépassement des valeurs limites d’immission, du nombre de personne touchées et du rapport coût-utilité . Si vous voulez bâtir dans une zone bruyante, vous devez vous protéger contre le bruit au moment où les valeurs limites d’immissions sont dépassées. Mais si vous emménagez dans un immeuble où le bruit est difficilement supportable, vous pouvez commander une étude pour contrôler les valeurs d’immission. En fonction des résultats, vous pouvez écrire à votre canton ou votre commune pour lui demander d’intervenir. Les demandes sont étudiées au cas par cas. En principe, les travaux d’assainissement de la zone sont subventionnés par la Confédération. Certains propriétaires, qui ne sont pas d’accord d’attendre, font construire à leurs frais des murs de protection, par exemple, avec l’accord des voisins. Ils se font rembourser ensuite. »

Dans votre propre maison, si les bruits extérieurs vous gênent, vous pouvez avoir recours à des solutions pratiques. Fermer les balcons, si vous en possédez devant votre chambre ou votre salon, pour les transformer en loggias non chauffées diminue considérablement les nuisances sonores. « Vous pouvez également faire installer des fenêtres fixes avec ventilation extérieure, précise Gilbert Monay. Il existe des dispositifs que l’on peut adjoindre aux fenêtres, mais, dans ce cas, il faut une ventilation suffisante pour les pièces, sans quoi vous aurez des problèmes de condensation et d’hygiène de l’air . Pour isoler du bruit, une fenêtre doit disposer de très bons joints. Mais, dans les bâtiments anciens, l’aération se fait justement par les joints. Il faut donc trouver un équilibre entre l’économie d’énergie, la qualité de l’air et la protection des nuisances sonores. »
Si vous avez la chance de prévoir la construction de votre propre demeure, demandez à votre architecte d’être très attentif à la disposition des pièces. Le hall, la cuisine ou la salle de bains ne souffriront pas d’être situés du côté de la route, mais les chambres, elles, seront mieux protégées à l’opposé de la maison. Si votre maison doit être mitoyenne, veillez à ce qu’un mur double vous sépare de vos voisins, construit de telle façon que les transmissions latérales par la façade ou la toiture soient correctement interrompues. Pour les murs comme pour les planchers, c’est la masse de l’objet qui vous protégera du bruit (en particulier aux basses fréquences). Plus il sera épais, mieux il vous isolera. Une structure double bien désolidarisée améliore notablement l’isolation. Ainsi, une chape flottante bien isolée sur la dalle permet une isolation optimale. Pour compléter l’efficacité des planchers, il faut être attentif au choix des revêtements de sol, sachant que, par exemple, la moquette diminue notablement les bruits de chocs (bruits de pas ou déplacement de meubles), si la structure est lourde (par ex. béton).
Si vous souhaitez que votre future demeure soit conçue pour être bien protégée des nuisances sonores, vous pouvez demander une étude acoustique à un bureau d’ingénieurs spécialisé. Ces mandats concernent notamment les bâtiments en PPE (Propriété par Etage) pour lesquels les ingénieurs établissent des cahiers des charges pour chaque corps de métier concerné. Chaque détail est ainsi étudié, et surveillé, si nécessaire, en cours de construction. Pour l’intérieur d’un logement ou d’une école, aucune obligation légale n’est imposée, mais des recommandations sont faites.

Dans un appartement en ville, le niveau du bruit moyen extérieur diurne toléré par l’ordonnance fédérale est de 65 décibels. L’exigence minimale en matière d’isolation à l’intérieur des bâtiments est de 52 décibels pour les bruits aériens et 55 dB pour les bruits de chocs. Ces valeurs correspondent à protection de la santé, mais pas à une garantie de confort pour la majorité de la population. C’est l’une des raisons pour lesquelles une commission, dont fait partie Victor Desarnaulds, travaille depuis cinq ans à l’élaboration de la nouvelle norme SIA 181 (Protection contre le bruit dans le bâtiment). Leur travail touche à sa fin, et cette norme, plus stricte et plus complète que la précédente, devrait être mise en vigueur d’ici le début de l’année 2005. Tout en tenant compte du fait que, plus la norme est exigente, plus les coûts renchérissent…

Martine Bernier

Encadré

À quoi correspondent les décibels?

Sur une échelle allant de 5 (seuil d’audibilité) à 135 décibels (seuil de douleur), où se situent les bruits de notre quotidien? La réponse est parfois surprenante:

- 25 décibels: chambre à coucher durant la nuit.
- 35 décibels: salle de lecture d’une bibliothèque.
- 45 décibels: salle de séjour en zone de banlieue.
- 55 décibels: bureau commercial typique.
- 65 décibels: conversation normale.
- 75 décibels: trafic moyen à un carrefour.
- 85 décibels: à l’intérieur d’un autobus.
- 95 décibels: à l’intérieur d’un train métro.
- 105 décibels: chaudronnerie.
- 115 décibels: corne de voiture bruyante.
- 125 décibels: marteau piqueur.

Mesurer le temps chez soi

31 janvier, 2009

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Avec quelques instruments de base, vous pouvez installer, chez vous, une petite station météorologique bien pratique pour apprivoiser le temps, au jour le jour. Mais… est-ce utile?

Tout bon jardinier le sait: l’évolution du temps est un facteur auquel il doit être attentif. S’il ne veut pas risquer de se laisser piéger par une gelée tardive, il doit connaître les risques liés à la météo. Pour ce faire, il peut s’en remettre aux bulletins météorologiques. Mais s’il souhaite affiner ses prévisions en suivant le rythme climatique de sa propre région, il peut, comme n’importe qui, acquérir différents appareils de mesure du temps vendus dans le commerce. Cela dit, il ne suffit pas de poser un instrument n’importe où pour qu’il soit utile. Encore faut-il le placer au bon endroit, et penser à faire des relevés réguliers, voire quotidiens.
La plupart des agriculteurs et autres maraîchers consultent régulièrement les sites Internet leur permettant d’obtenir en un clic de souris toutes les informations nécessaires à leur travail. Des stations installées un peu partout apportent toutes les données météos autrefois réservées à l’usage exclusif des professionnels de la météorologie. Alors, utiles ou non, les stations personnelles? Tout dépend des personnes qui les utilisent. Les données des stations locales sont fiables et complètes. Mais certains utilisateurs peuvent souhaiter des mesures propres à leur terrain, ce qui justifie l’utilisation de tels appareils.

Du thermomètre à la girouette

Pour ces derniers, la gamme des appareils disponibles est vaste. Le plus basique d’entre eux, doit, pour être efficace, être placé à 1,5 mètre du sol, à l’abri des rayons directs du soleil et des grands vents. L’idéal est de le fixer à un mur ou dans un petit abri aéré, en bois. Il est conseillé, après chaque lecture, de faire redescendre les repères à l’aide d’un aimant. Le thermomètre à minima et maxima est un allié précieux pour le jardin. Il se décline dans toutes les gammes de prix, du plus simple en plastique ou en métal émaillé, au plus sophistiqué, électronique, avec transfert des données de la sonde extérieure par onde radio. L’option du thermomètre à ficher en terre permet, de son côté de planter au meilleur moment. Les informations obtenues aident à protéger et entretenir les plantes en les couvrant s’il fait trop froid ou en les arrosant s’il fait trop chaud. Certains thermomètres sont associés à un hygromètre. Il sert à mesurer l’humidité de l’air. Il donnera des indications fiables s’il est placé à l’extérieur, à l’abri du soleil et du vent. Au niveau des jardins, une trop forte humidité favorisera le développement des maladies.
Le baromètre mesure l’évolution de la pression atmosphérique. Le plus courant est le baromètre anéroïde. Sur un tel baromètre, la pression atmosphérique est mesurée par la courbure qu’elle imprime à la surface élastique d’une cavité sous vide. La chute du baromètre annonce invariablement une dépression avec vent, pluie ou tempête. Au contraire, lorsqu’il remonte, il annonce le retour de l’anticyclone, du soleil, du temps sec… voire glacial en hiver. Le baromètre s’installe à l’intérieur. De nombreux modèles sont proposés à la vente, souvent très décoratifs. Certains sont associés à un thermomètre et à un hygromètre, sous forme de mini station météo.
Le pluviomètre permet d’évaluer l’épaisseur de la couche d’eau qui tombe chaque année en un endroit précis. Pour qu’il soit performant, il ne faut jamais l’installer le long d’un mur ou sous un arbre. Choisissez plutôt un endroit dégagé pour qu’il reçoive la pluie correctement. Le principe de vérification est simple: après chaque averse, il faut mesurer la quantité d’eau tombée, la noter et vider la cuve. Cet outil est particulièrement pratique pour les jardins. Si le pluviomètre indique un manque d’eau, les plantes risquent de végéter. Il est donc temps d’apporter le complément nécessaire. Dans le cas contraire, le sol risque de s’asphyxier et les plantes de pourrir. Seule solution: drainer la terre. Il existe plusieurs sortes de pluviomètres. Du simple récipient gradué fixé à une tige de bois, à l’appareil électronique.
La girouette est sans doute le plus décoratif des appareils de mesures du temps. Placée sur un toit ou sur un poteau assez haut, elle indique la direction du vent. Là encore, les connaisseurs savent à quoi s’en tenir. Le vent d’est, plutôt froid et sec, a tendance à dessécher la terre. Le vent d’ouest, froid et humide, est, lui, idéal pour planter ou semer. L’anémomètre se monte généralement au-dessus ou à côté de la girouette. Il mesure la vitesse du vent. Il se trouve moins fréquemment dans les jardins privés, tout comme l’héliographe qui enregistre la durée d’insolation quotidienne.
La station météo électronique est l’instrument le plus complet que vous pouvez obtenir. Elle donne les températures intérieures et extérieures, affiche les minimas et les maximas, indique les tendances, la pression atmosphérique, et même l’historique sur les dernières 24 heures. Elle vous informe également sur les tendances d’évolution du temps, l’humidité, et les phases de la lune. Seul inconvénient: ces stations sont chères…
A cet ensemble d’objets, il faut ajouter les capteurs sur sol. Ils permettent de mesurer la température à différentes distances du sol. Certains, placés dans la terre, à dix centimètres de profondeurs, captent les températures susceptibles d’intéresser les cultivateurs de carottes ou de pommes de terre. D’autres, installés à même le sol, donnent une température particulièrement précieuse notamment pour les cultures de fraises ou de salades. Enfin, les stations météorologiques mondiales doivent placer leurs capteurs à 2 mètres du sol, hauteur moyenne des arbustes fruitiers.

Si vous n’êtes pas épris des techniques nouvelles, il vous reste encore la possibilité de vous en remettre aux dictons. Et notamment à celui qui concerne le bon vieux batracien: « Il fera beau si la grenouille baromètre reste au fond de son bocal »…

Martine Bernier