Archive pour la catégorie 'Sciences'

Mozart ne rend pas plus intelligent. Ah bon?

19 mai, 2010

Au début des années 1990, une étude, avouons-le, un peu bâclée, affirmait que si vous vouliez que vos enfants soient plus intelligents, il fallait leur faire écouter de la musique « sérieuse ».
Pour confirmer leurs dires, les chercheurs expliquaient que les jeunes qui avaient écouté la sonate pour deux pianos en ré majeur de Mozart réussissaient mieux les tests que ceux qui avaient choisi le silence ou une autre musique.
Dix ans plus tard, MaxiSciences nous explique que l’étude n’avait porté que sur… trente-six étudiants.
C’est un peu peu.

Les chercheurs de l’Université de Vienne, nous dit-on, « ont analysé les résultats de tests menés dans le cadre de quarante études portant sur 3000 personnes à travers le monde. »
Bilan de l’opération; aucune preuve n’a été apportée concernant « l’effet Mozart ».
Simplement, écouter de la musique, quelle qu’elle soit, stimulerait l’activité cérébrale.

En clair, si cela fait dix ans que vous vous injectez du Mozart en perfusion pour d’autres raisons que par goût, vous pouvez arrêter.

Martine Bernier
 

 

Coca et Mentos: un véritable volcan islandais

14 mai, 2010

Peut-être avez-vous déjà vu, sur Internet, l’une de ces vidéos qui, par centaines, montrent les incroyables geysers générés par la rencontre de la pastille de menthe et du soda.
L’entreprise Mentos est ravie: ce phénomène qui amuse les internautes lui a valu une publicité gratuite dont la valeur est estimée à 10 millions de dollars. Ils ont de quoi être contents…
Si vous vous amusez à tenter l’expérience, (à l’extérieur!), peut-être vous demanderez-vous pourquoi le coca réagit avec une telle intensité à la présence du bonbon.
Une petite recherche permet de mieux comprendre.
Touchez un mentos du bout du doigt: il est lisse au touché, mais le microscope révèle que sa surface est en fait rugueuse.
Ce sont ces microaspérités qui sont la clé du mystère. Le dégazage brutal du gaz carbonique contenu dans la boisson est provoqué par ces particules.
Le physiciens, familiers avec ce type de processus, l’appellent la « nucléation ».
Si vous pensez que l’expérience fonctionne avec n’importe quelle boisson gazeuse rencontrant un bonbon, vous allez être déçus.
L’intensité et la durée du phénomène varient fortement en fonction du breuvage.
Les sodas sucrés sont ceux qui fonctionnent le mieux.

Mais, me direz-vous, cela veut-il dire que manger des Mentos après avoir bu un Coca est dangereux?
Disons que cela n’a jamais tué personne.

Martine Bernier

La loi de Murphy

24 septembre, 2009

Tout le monde connaît la Loi de Murphy, aussi appelée ‘Loi de l’emmerdement maximal ».
Si.
Ce n’est pas poli, mais c’est comme cela.
Ce principe veut que tout ce qui peut mal tourner finira immanquablement par mal tourner.
Et c’est très sérieux: c’est un ingénieur qui l’a dit.
Monsieur Edouard Murphy.
Il a trouvé son concept plutôt par hasard…
En 1949, il avait été engagé pour un projet de recherche dans l’US Air Force. Il s’agissait de mesurer la force d’accélération qu’un être humain peut supporter.
Il a donc attrapé Monsieur Stapp, volontaire vert de frousse, l’a saucissonné sur un chariot placé sur un rail et… et?
Et ce brave Edouard a réalisé, avec son assistant, qu’ils avaient branché les capteurs à l’envers.
C’est ballot.
Très fâché contre le dit assistant, il aurait lancé: « Si ce gars a l’occasion de faire une erreur, il ne la rate pas! »
Et voilà: ainsi est née la loi de Murphy.
Donc, lorsque vous vous engagez dans un escalier et que la minuterie s’éteint au milieu, lorsque vos lacets cassent alors que vous êtes hyper pressé, lorsque votre tartine tombe, côté beurré par terre… ayez une pensée émue et reconnaissante pour Edouard Murphy qui vous classe dans la catégorie des victimes de sa loi. Cela ne vous consolera pas. Mais au moins vous serez-vous instruits.

M.B.

Darwin: les 200 ans d’un grand homme

7 février, 2009

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Le saviez-vous? Cette année, nous fêtons les 200 ans de la naissance du naturaliste Charles Darwin.
Pourquoi parler de cela alors que nous avons déjà tant de difficultés à nous souvenirs des anniversaires actuels, me direz-vous? Parce que les travaux de Darwin, regroupés dans son livre « L’origine des espèces » ont marqué une étape majeure dans notre perception de la vie sur Terre.
Mais au fait, qui était-il, celui qui a provoqué le courroux des autorités religieuses après avoir réfuté la doctrine chrétienne de la création du monde?
Il est né le 12 février 1809 à Shrewsbury (Angleterre), dans une famille aisée dont le père était médecin. C’est lui qui l’a guidé vers des études médicales alors que le jeune homme aurait préféré suivre les traces de son grand-père, Erasmus Darwin… naturaliste de renom!
Peu passionné par les études qu’il entreprend, et bouleversé par les opérations qui, à l’époque, se déroulent sans anesthésie, Darwin abandonne la filière médicale. Son père l’envoie alors étudier la théologie, dans l’espoir de le voir devenir pasteur.
Mais la vocation et le destin couvent… Lorsque l’un de ses professeurs le recommande à Robert Fitzgoy pour une expédition scientifique de deux ans autour du monde, l’étudiant saute sur l’occasion. Le « Beagles » prend la mer en 1831 avec, à son bord, Darwin, alors âgé de 22 ans. Durant cinq ans, il découvrira le Brésil, les îles Galapagos, Tahiti, la Nouvelle-Zélande et l’Australie.
Le jeune homme souffre du mal de mer. Qu’importe: il est fou de bonheur. Tout au long du voyage, il prend des notes, collecte des informations, des échantillons de faune et de flore. En 1836, il revient en Angleterre et publie son premier livre en 1839: « Le voyage du Beagles ».

Darwin est de santé fragile. Ce qui ne l’empêchera pas de se marier avec sa cousine Emma avec laquelle il aura dix enfants.
Cet esprit percutant, très marqué par ce qu’il a vu durant son voyage, continue à travailler.
Il est de plus en plus convaincu que toutes les espèces subissent une évolution constante. Vingt-trois ans après son retour, il écrit « L’origine des espèces ».
En 1858, il reçoit la lettre d’un collègue naturaliste, Alfred Russel Wallace, lui apprenant qu’il développe la même théorie que la sienne à peu de choses près. Cette révélation est une souffrance pour Darwin. Mais les idées des deux hommes sont rendues publiques en même temps lors d’une réunion scientifique.
Le livre paraît pour la première fois en 1859 et rencontre un énorme succès, tout en déclenchant l’ire des créationnistes. Aujourd’hui encore, ils réfutent les théories du biologiste.
Ce autodidacte génial a bouleversé les conceptions les plus tenaces sur l’homme. Il a mis en avant le fait que la lutte pour l’existence est le facteur actif de la sélection.
Darwin est mort à Down, dans le Kent, en 1882. Aujourd’hui, tout le monde connaît la fameuse phrase « L’homme descend du singe ». Et l’évolution de l’Homme continue à susciter le débat.
Bon anniversaire donc, Monsieur Darwin…