Archive pour la catégorie 'Societe'

Quand l’actualité m’amuse…

24 février, 2009

Ce n’est pas tous les jours, mais il arrive que certaines nouvelles tirées de l’actualité me mettent en joie.

Ce matin, je découvre que « Le mystère « Prawo Jazdy »" a enfin été résolu.
Mais… quel est donc ce croustillant mystère que je ne connaissais pas?

En résumé, la police irlandaise pourchassait un conducteur polonais qui avait semble-t-il commis plus de 50 infractions au code de la route.
Cependant, les amendes du mystérieux « Prawo Jazdy » étaient toujours adressées à des adresses différentes.
Tadaaaaam! Un conducteur fantôme ou hyper nomade….

Hé non… mieux que cela!
Après de nombreuses interrogations, une annonce dans les journaux irlandais a révélé qu’en réalité, les policiers qui avaient dressé les contraventions avaient pris l’indication « Prawo Jazdy » pour le nom des personnes interpellées alors qu’il s’agissait en fait de l’expression polonaise pour « permis de conduire ».

Loin de moi l’idée de me moquer de la noble maréchaussée irlandaise.
N’importe qui aurait pu faire la même erreur, ne parlant pas polonais.
Non?

M.B.

Eleves et insultes

24 février, 2009

En Angleterre, un enseignant créatif travaillant dans une école religieuse, a demandé à ses élèves de dix ans de répertorier les insultes et autres grossièretés qu’ils connaissent, et de les classer en fonction de certaines catégories de gravité dans l’offense.
Son espoir était « d’enseigner des moyens de lutte contre l’intimidation dans le cadre d’un programme sur les comportements sociaux instauré par le gouvernement britannique. »

Les parents des élèves n’ont que modérément apprécié l’initiative.
Horrifiés de découvrir les cahiers de leurs rejetons couverts d’injures, ils s’en sont plaint auprès de la direction de l’école.
Qui a aussitôt écrit une lettre d’excuses à chaque parent, reconnaissant que ce programme était inapproprié.
Pas contente du tout de son polisson de professeur, la hiérarchie mène une enquête qui permettra de déterminer quelles seront les mesures disciplinaires à prendre à son encontre.
On ne badine pas avec la politesse, tudju!

Il m’arrive de me dire que, si elle revenait faire un tour de par ce monde, ma grand-mère serait indignée de voir voltiger autant de gros mots autour des oreilles et des bouches enfantines.
Elle qui me toisait d’un regard glacial lorsqu’il m’arrivait de siffloter en me disant sèchement: « Une fille ne siffle pas! Cela fait pleurer la Sainte Vierge. »

Pauvre Sainte Vierge… en 40 ans, elle a dû sérieusement revoir ses prétentions à la baisse…

Martine Bernier

Rotary: mes amis…

20 février, 2009

Lorsque l’on m’a demandé de rentrer au Rotary, il y a sept ans je crois, j’ai accepté sans trop savoir pourquoi.
En fait, si je savais vaguement qu’il s’agissait d’un club service, je n’en connaissais pas les détails d’organisation.
Je craignais un mouvement huppé, j’avais entendu parler de son côté très sélectif, et je ne me faisais aucune illusion sur ce qui m’attendait.
Pourquoi ai-je dit oui? Toujours par crainte de passer à côté d’une expérience intéressante à vivre, je pense.
Je pensais que, trop lunaire, je ne cadrerais pas avec le groupe, mais j’ai voulu essayer.

Je ne l’ai pas regretté.

Je me souviens encore très bien de notre première rencontre.
Le club était naissant (le RC Chablais.ch), il était composé d’un petit noyau de personnes auxquelles j’ai été présentée un jeudi soir, sur une terrasse de St Maurice (CH), un peu intimidée.
Petit à petit, chacun a fait sa place, a pris ses marques.
Pour ma part, je l’ai fait en proposant d’écrire un bulletin un peu différent, plutôt informel, qui me ressemblait.
Par chance, l’initiative a plu et j’ai pu continuer à m’amuser à le rédiger régulièrement, encadrée par mes talentueux bras droits qui me remplaçaient dès que c’était nécessaire.
Je me suis autoproclamée « scribe-ouillarde », respectant à peu près les codes pour relater les parties officielles, et délirant joyeusement dans ce que j’avais baptisé le papotin.
Le bulletin a fait son nid. Et moi aussi.

Les années ont passé. Les amitiés sont nées. Les rendez-vous du jeudi étaient toujours des moments de franche camaraderie, de gaieté, parfois de profondeur et de gravité.
En dehors des réunions, certains d’entre nous se retrouvaient en fonction des affinités, nous nous rendions de menus services, le tout en développant, au sein du club, des activités altruistes.

C’est dire si j’appréhendais la soirée d’hier.
Je suis à un tournant majeur de ma vie.
Et cette fois, il fallait en parler, alors que je suis à dix jours de quitter la Suisse définitivement.

Dans un premier temps, j’avais imaginé demander à mon ami Philippe de lire pour moi une lettre écrite à l’intention des membres du club, en dehors de ma présence.
Je crains les fortes émotions, un peu trop sensible à mon goût.
Mais j’ai réfléchi. Le fait d’être mon ami n’impose pas à ce malheureux garçon de devoir endosser ce genre de corvée à ma place.
Et puis… je trouvais assez lâche de ne pas assumer, de ne pas aller jusqu’au bout.
Je les aime. Je leur devais bien de faire l’effort de parler moi-même.

Je devais ce soir-là présenter mon dernier livre sorti.
Il y a quelques jours, j’ai adressé un mail à chacun pour expliquer que, s’ils le voulaient bien, je préférerais leur parler du changement qui allait intervenir dans ma vie.
Hier soir, donc, ils étaient nombreux à s’être déplacés pour m’écouter.
Rien que cela m’a mis le coeur à l’envers lorsque je suis entrée dans la salle.

Après les bisouillages traditionnels et l’ouverture de la séance, est venu le moment de me donner la parole.
Je crois que c’est la première fois que je me levais pour parler. Preuve, s’il en est que j’avais vraiment quelque chose d’important à dire!
Avez-vous déjà ressenti cette sensation bizarre, cette envie de ne pas être là où vous vous trouvez?
Un peu comme si vous vous sentiez pousser l’âme d’un lapin prêt à entamer le sprint de sa vie, direction Groenland en une seule étape.
C’est très exactement ce que j’ai ressenti lorsque je me suis levée.

J’ai horreur des discours, des grandes phrases creuses, des effets de manche.
J’ai expliqué simplement ce qui se passait dans ma vie et j’ai annoncé mon départ imminent en peu de mots, le plus sobrement possible.
Il y a eu un silence. Je les ai regardés. Je crois n’avoir jamais vu autant de regards tristes et ahuris braqués sur moi.
J’ai essayé de détendre l’atmosphère en ajoutant: « Heu… et à part ça, ça va? »

Il y a eu des questions, auxquelles j’ai répondu, des réactions empreintes de tendresse, d’affection, d’amitié.
J’ai évidemment été au bord des larmes plusieurs fois, moi qui suis mortifiée de montrer mes émotions en public.
On ne se refait pas!
Je crois que le moment qui m’a le plus bouleversée a été celui où ils se sont tous levés pour m’applaudir.
Je ne me souviens pas qu’ils l’aient fait pour quelqu’un d’autre avant ce moment.
Je ne méritais pas cela, mais j’ai été profondément touchée. Et je le suis encore.

Aujourd’hui, à quelques jours de mon grand départ, je suis remplie de sentiments contradictoires.
Ils savent que je les attends, que nous les attendons dans le nid, à 15 minutes de Guérande.
Ils savent aussi que j’aurais le coeur lourd de ne pas les voir débarquer, avec leur fromage à raclette et leur chocolat Suisse, dans ce quartier au nom surréaliste de « Longue Haleine ».

Je leur dois sept années d’amitié. Et je n’ai pas du tout envie que cela finisse…

Martine Bernier

Une vie de chien… ou voyage en Absurdie

19 février, 2009

Etre journaliste pose un problème majeur: il arrive que devoir traiter des sujets avec lesquels nous ne sommes pas du tout en accord.
Mais, partant du fait que, sauf si la façon de le présenter est un billet d’humeur, notre avis importe peu.
Il faudrait ne jamais perdre de vue que notre première mission est d’informer de la manière la plus complète et la plus impartiale possible.

Hier, je me suis trouvée confrontée à ce problème, heureusement pour un sujet qui n’est pas essentiel à la survie du monde.
Quoique.

Je suis allée rencontrer une dame, charmante au demeurant, qui, pour se remettre d’une séparation douloureuse, s’est lancée dans une nouvelle activité: la pâtisserie pour chiens, 100% naturelle.
Jusque là, pas de problème. Ses biscuits sont dépourvus de sucre, de sel, d’édulcorants, d’agents conservateurs, mais confectionné à base de farine et de poulet, viande, carottes etc.
De l’avis des vétérinaires interrogés: ce n’est pas utile, mais au moins, ce n’est pas mauvais pour les chiens.

Ma propre chienne, Scotty Bernier, ma testeuse préférée, après avoir goûté (ou plutôt voracement dévoré) l’un des biscuits offerts à son intention par mon interlocutrice, m’a avoué qu’ils n’étaient pas mauvais du tout.
Quoi qu’un peu durs.

Là où les choses ont commencé à me mettre mal à l’aise, c’est lorsque j’ai appris que les clients de la dame en question lui commandaient des gâteaux d’anniversaire pour chiens.
Gâteaux accompagnés, comme il se doit, d’une bougie… et d’un chapeau pointu en carton « pour faire la fête ».

J’ai souri. Il ne fallait pas: c’était parfaitement sérieux.

L’entretien s’est poursuivi. Et la suite ne m’a pas franchement rassurée.
Me présentant sa boutique, très cosy, la maîtresse des lieux m’a montré un autre créneau d’articles qu’elle y propose: les vêtements pour chiens.

J’ai un vrai talon d’Achille, une tare insupportable. Quand quelque chose me semble ridicule, j’ai tendance à attraper le fou rire et à me brancher illico sur « mode dérision ». Ce qui peut prendre des proportions dantesques.

Les manteaux molletonnés… hum, mais passe encore.
Mais les chapeaux, la robe haute-couture bordée de dentelles, les combis rose bonbon ou les casquettes, et la simple évocation des baskets, bikinis et autre robe de mariée…
C’est comme essayer de me faire avaler du fenouil: cela ne passe pas. Ceux qui n’aiment pas le fenouil me comprendront: c’est pathologique.

J’ai aussitôt embrayé dans l’un de mes délires, faisant cependant attention de ne pas blesser mon interlocutrice qui, elle, s’adonne à son activité en toute bonne foi, tout à fait attendrie par ces petits vêtements « a-do-ra-bleuuuus ».

Aujourd’hui, devant mon écran, arrivée à l’épisode « écriture » de la chose, mon esprit meurt d’envie de partir dans un pamphlet que ma raison m’interdit.

Jetant un oeil à Scott, qui, toujours très digne, me couve d’un regard interrogateur sous ses sourcils broussailleux, je lui ai dit (par télépathie: en règle général, je ne fais pas de sermon à mon chien):
- Estime-toi heureuse… tu vois à quoi tu échappes ?

De toute façon, si l’envie me prenait de l’affubler de l’un ou l’autre de ces accoutrements ridicules, elle aurait vite fait de me rappeler à l’ordre en réduisant le précieux chiffon haute-couture en charpie. Et elle aurait raison.
Comme pour m’approuver, tout en remuant son énorme moustache de colonel à la retraite, elle est allée se coucher dans son panier, fort confortablement, les quatre pattes en l’air. Un vrai bien-être de chien, à la Snoopy, et pas à la Claudia Schiffer.

Quelle drôle de société où l’on oublie qu’un chien est un animal…

Martine Bernier

Saint-Valentin: Entre commerce et sentiment, le langage de l’amour

3 février, 2009


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Fête commerciale ou non, la Saint Valentin fait partie du passage obligé de tous amoureux qui se respectent. Ceux-ci n’ont d’ailleurs pas attendu la création de la fête pour exprimer leur passion…

La date approche…
Le 14 février, ce bon Saint Valentin profitera de la fête qui lui a été attribuée pour faire vibrer les cœurs et ranimer les flammes. Les origines de la Fête des Amoureux ne datent pas d’hier. Les «lupercales» remontent à la Rome antique. A l’époque, on ne parlait pas de Valentin, mais de Lupercus, alias Pan, dieu de la fertilité des troupeaux… et des bergers. Chaque 15 février, tout jeune romain tirait au sort dans une urne le nom de la jeune fille avec laquelle il allait former un couple pour une durée d’un an. La méthode, bien que manquant de romantisme, permettait au moins aux plus timides de ne pas faire tapisserie. Il faudra attendre l’arrivée du pape Gélase Ier pour abolir cette cérémonie et la remplacer par une fête dédiée aux amoureux sincères. Adieu Lupercus, bonjour Valentin ! Cette fois, il ne s’agit plus d’un dieu païen, mais d’un saint martyre. Retrouver sa trace relève pourtant du jeu de piste. Il existe sept saints chrétiens portant le prénom de Valentin. Selon les spécialistes, le plus romantique d’entre eux serait celui à qui la fête actuelle est consacrée. Cet évêque italien aurait été décapité le 24 février 270 parce que qu’il avait béni de jeunes couples contre l’avis de l’empereur Claude qui avait interdit à ses soldats de se marier. L’histoire aurait pu se limiter à ces faits. Mais elle s’embellit d’une idylle de dernière minute. Du fond de sa prison, Valentin tombe amoureux de la fille aveugle de son gardien. La légende veut qu’il lui rendit la vue et qu’il lui laissa un message signé « ton Valentin », avant d’être exécuté. Ce geste le propulse protecteur des amoureux pour siècles et des siècles….

Le langage des fleurs et… des allumettes

La fleur reine du 14 février reste la rose rouge, confirment les fleuristes. « Elle représente environ 70% de notre chiffre d’affaire pour cette journée. Mais les clients apprécient également les compositions, comme les boîtes garnies en forme de cœur. » En termes de vente, la Saint Valentin reste la deuxième fête la plus importante de l’année après la Fête des Mères. Ce qui ne veut pas dire pour autant que le chiffre d’affaires explose. « La marge bénéficiaire est relativement faible, relève le fleuriste. Il en est des fleurs comme de l’or. Le prix monte en fonction de la demande. Comme la fête des amoureux a lieu dans le monde entier à la même date, les prix grimpent. » La plupart des fleuristes boutique engagent chaque année une ou deux personnes supplémentaires pour aider à nettoyer et préparer les quelque 800 à 1000 roses qui seront vendues en moyenne ce jour-là. Du personnel supplémentaire auquel vient souvent s’ajouter une préposée au téléphone, chargée de prendre les commandes… et de noter les textes qui accompagneront les bouquets. « C’est sans doute le côté le plus beau et le plus poétique de cette fête, reconnaît le maître des lieux. Les textes des cartes sont remplis de tendresse et de petits noms touchants. »

La rose rouge qui symbolise l’amour passion, recueille donc la majorité des suffrages. Et pourtant… Le langage des fleurs décline toutes les nuances de l’amour et mériteraient que l’on s’y attarde tout au long de l’année. Elles traduisent non seulement les degrés d’intensité des sentiments, mais également les diverses étapes de la Carte du Tendre. La marguerite des prés pose la première de toutes les interrogations : « M’aimez-vous? » Pour peu que l’élue réponde positivement à la question, l’amoureux transi n’a que l’embarras du choix. La jonquille exprime le désir, le gardénia l’amour secret, la tulipe rouge révèle une déclaration d’amour, tandis que l’héliotrope est signe d’amour éternel et le myosotis d’amour sincère.
A l’époque où le téléphone et les SMS n’existaient pas, les amoureux avaient leurs propres codes pour faire passer leurs messages. A la mode au début du 20e siècle, le langage des allumettes faisait partie de ceux-ci. Jouer distraitement avec des allumettes sur une table au cours d’un repas permettait en fait de s’adonner à un langage crypté. Deux allumettes placées en pointe voulaient dire « lèvres jointes ». Croisées, elles présageaient d’agréables rencontres. Seule à sortir d’une boîte, elle faisait office de déclaration: « Vous êtes mon unique amour ». Parallèles, mais décalées, elles sollicitaient un rendez-vous. Tandis que lorsqu’elles étaient deux à dépasser de la boîte, elles garantissaient un éternel bonheur à deux.

Martine Bernier

Les oiseaux symboliques
Si le langage des fleurs est assez répandu, celui des oiseaux l’est moins. Dans certains pays, ils ont pourtant leur importance dans le cadre de la Saint Valentin. En Angleterre, au Moyen-Âge, la rumeur populaire affirmait que les oiseaux s’accouplaient le 14 février. Encore aujourd’hui, la tradition veut que, ce jour là que les oiseaux choisissent leur compagne pour l’année. Mieux encore: les oiseaux vus le jour de la Saint Valentin seraient autant de bons présages. Ainsi, un rouge-gorge serait signe de mariage… avec un marin. Moins ambitieux, le moineau annonce un mariage avec un homme peu fortuné. La colombe assure un homme bon, tandis que le bec-rouge est signe d’un époux sensé. Un conseil : si vous souhaitez convoler en justes noces, évitez de croiser un pivert. Il annonce le célibat !

Comment se protéger du bruit?

2 février, 2009

Le bruit n’est pas une fatalité. Les nuisances sonores peuvent être atténuées grâce à des travaux dans la maison, ou l’extérieur.

Chacun d’entre nous aspire légitimement, en rentrant chez lui, à un minimum de tranquillité. Mais beaucoup subissent des nuisances sonores, au point de souffrir de stress ou de problèmes physiques.
Les bruits sont classés en deux catégories: ceux qui viennent de l’extérieur et ceux qui sont issus de l’intérieur. Les valeurs limites des bruits extérieurs font l’objet d’une ordonnance fédérale (Ordonnance sur la Protection contre le Bruit), tandis que d’autres, comme les installations sportives ou les places de jeux, ne sont pas directement réglementés. Lorsque les émissions de bruits extérieurs dépassent la norme tolérée, il devient nécessaire de prendre des mesures d’assainissement et d’isolation acoustique. Mieux encore: lorsque l’on dépasse les valeurs d’alarme, les responsables des lieux se trouvent dans l’obligation d’assainir immédiatement en prenant d’abord des mesures de limitation des émissions, puis au niveaude la propagation, et enfin en intervenant sur les bâtiments eux-mêmes.

À Lausanne, le bureau d’ingénieur Gilbert Monay, est l’un des plus importants de Suisse dans le domaine de l’acoustique. Le maître des lieux y travaille avec plusieurs collaborateurs, dont le Dr Victor Desarnaulds, acousticien, diplômé de la Société Suisse d’Accoustique. Cité en référence dans de nombreux ouvrages et revues scientifiques internationales, il a fait de la lutte contre le bruit une véritable vocation.
« Légalement, explique-t-il, c’est au propriétaire de l’installation de l’assainir ou aux responsables de la source de bruit d’intervenir en fonction de l’importance du dépassement des valeurs limites d’immission, du nombre de personne touchées et du rapport coût-utilité . Si vous voulez bâtir dans une zone bruyante, vous devez vous protéger contre le bruit au moment où les valeurs limites d’immissions sont dépassées. Mais si vous emménagez dans un immeuble où le bruit est difficilement supportable, vous pouvez commander une étude pour contrôler les valeurs d’immission. En fonction des résultats, vous pouvez écrire à votre canton ou votre commune pour lui demander d’intervenir. Les demandes sont étudiées au cas par cas. En principe, les travaux d’assainissement de la zone sont subventionnés par la Confédération. Certains propriétaires, qui ne sont pas d’accord d’attendre, font construire à leurs frais des murs de protection, par exemple, avec l’accord des voisins. Ils se font rembourser ensuite. »

Dans votre propre maison, si les bruits extérieurs vous gênent, vous pouvez avoir recours à des solutions pratiques. Fermer les balcons, si vous en possédez devant votre chambre ou votre salon, pour les transformer en loggias non chauffées diminue considérablement les nuisances sonores. « Vous pouvez également faire installer des fenêtres fixes avec ventilation extérieure, précise Gilbert Monay. Il existe des dispositifs que l’on peut adjoindre aux fenêtres, mais, dans ce cas, il faut une ventilation suffisante pour les pièces, sans quoi vous aurez des problèmes de condensation et d’hygiène de l’air . Pour isoler du bruit, une fenêtre doit disposer de très bons joints. Mais, dans les bâtiments anciens, l’aération se fait justement par les joints. Il faut donc trouver un équilibre entre l’économie d’énergie, la qualité de l’air et la protection des nuisances sonores. »
Si vous avez la chance de prévoir la construction de votre propre demeure, demandez à votre architecte d’être très attentif à la disposition des pièces. Le hall, la cuisine ou la salle de bains ne souffriront pas d’être situés du côté de la route, mais les chambres, elles, seront mieux protégées à l’opposé de la maison. Si votre maison doit être mitoyenne, veillez à ce qu’un mur double vous sépare de vos voisins, construit de telle façon que les transmissions latérales par la façade ou la toiture soient correctement interrompues. Pour les murs comme pour les planchers, c’est la masse de l’objet qui vous protégera du bruit (en particulier aux basses fréquences). Plus il sera épais, mieux il vous isolera. Une structure double bien désolidarisée améliore notablement l’isolation. Ainsi, une chape flottante bien isolée sur la dalle permet une isolation optimale. Pour compléter l’efficacité des planchers, il faut être attentif au choix des revêtements de sol, sachant que, par exemple, la moquette diminue notablement les bruits de chocs (bruits de pas ou déplacement de meubles), si la structure est lourde (par ex. béton).
Si vous souhaitez que votre future demeure soit conçue pour être bien protégée des nuisances sonores, vous pouvez demander une étude acoustique à un bureau d’ingénieurs spécialisé. Ces mandats concernent notamment les bâtiments en PPE (Propriété par Etage) pour lesquels les ingénieurs établissent des cahiers des charges pour chaque corps de métier concerné. Chaque détail est ainsi étudié, et surveillé, si nécessaire, en cours de construction. Pour l’intérieur d’un logement ou d’une école, aucune obligation légale n’est imposée, mais des recommandations sont faites.

Dans un appartement en ville, le niveau du bruit moyen extérieur diurne toléré par l’ordonnance fédérale est de 65 décibels. L’exigence minimale en matière d’isolation à l’intérieur des bâtiments est de 52 décibels pour les bruits aériens et 55 dB pour les bruits de chocs. Ces valeurs correspondent à protection de la santé, mais pas à une garantie de confort pour la majorité de la population. C’est l’une des raisons pour lesquelles une commission, dont fait partie Victor Desarnaulds, travaille depuis cinq ans à l’élaboration de la nouvelle norme SIA 181 (Protection contre le bruit dans le bâtiment). Leur travail touche à sa fin, et cette norme, plus stricte et plus complète que la précédente, devrait être mise en vigueur d’ici le début de l’année 2005. Tout en tenant compte du fait que, plus la norme est exigente, plus les coûts renchérissent…

Martine Bernier

Encadré

À quoi correspondent les décibels?

Sur une échelle allant de 5 (seuil d’audibilité) à 135 décibels (seuil de douleur), où se situent les bruits de notre quotidien? La réponse est parfois surprenante:

- 25 décibels: chambre à coucher durant la nuit.
- 35 décibels: salle de lecture d’une bibliothèque.
- 45 décibels: salle de séjour en zone de banlieue.
- 55 décibels: bureau commercial typique.
- 65 décibels: conversation normale.
- 75 décibels: trafic moyen à un carrefour.
- 85 décibels: à l’intérieur d’un autobus.
- 95 décibels: à l’intérieur d’un train métro.
- 105 décibels: chaudronnerie.
- 115 décibels: corne de voiture bruyante.
- 125 décibels: marteau piqueur.

LE TEMPS NE FAIT RIEN A L’AFFAIRE

29 janvier, 2009

Le temps ne fait rien à l’affaire…. Une droite gauche…

En ces temps un peu agités, il y a un exercice que j’aime particulièrement. On se pose et on regarde le chemin parcouru. Que reste-t-il des traces dans la neige de notre vie?

Je ne vais pas vous ennuyer en remontant aux calanques. J’ai eu une pensée pour mes grand-mères, femmes simples qui ont connu deux guerres, qui se sont battues chacune à leur manière. Que me diraient-elles aujourd’hui ?

A la fin de la guerre, notre pays était en ruine. Les zones d’influence changeaient. Les blocs Ouest et Est apparaissaient… Bizarrement, mes grands-mères étaient heureuses, la période noire était terminée. On retrouvait à manger, on avait de nouveaux droits, le droit de vote des femmes, la sécurité sociale, la retraite à 65 ans quand l’espérance de vie était de 70 ans au mieux.
On découvrait l’électricité, l’automobile, le travail était rude mais les conditions s’amélioraient. Il fallait se battre contre certains conservatismes, religieux, sociaux…

Après le retour du Général, on a vu la mise en place de la Quatrième République, la lutte pour que notre pays ne soit pas aux mains des « rouges ». Donc on lâchait, on donnait l’exclusivité des déchargements aux dockers, l’Etat nationalisait pour contrôler tout ça et le parti communiste s’empressait de noyauter les entreprises avec des syndicats.
Nous avions une droite dure conservatrice et une gauche réformiste progressiste.

Puis arrive la télévision, contrôlée par l’Etat, les premières radios libres, RTL et Europe 1. Les jeunes s’engouffrent dans ces nouveaux moyens d’évasion.

La politique évolue, le retour de de Gaulle, la décolonisation, l’accueil des émigrés de la « première génération » (pour moi ce sont plutôt les Italiens et les Polonais du nord…) qu’on accepte du bout des doigts. La jeunesse s’instruit, devient critique. Les distances se réduisent, on voit les longs courriers, l’électrification des trains, la démocratisation de l’automobile, l’avancée de la médecine… Et pour piloter tout ça un homme né au XIXème qu’on sent, même si personne n’ose le dire, dépassé par les événements.

Puis mai 68, qui a été déclenché par un souci de mixité dans un dortoir de fac…le premier homme sur la lune. A ce propos, ça me rappelle un mot de ma grand-mère belge, en voyant ça elle me dit : « tu te rends compte, ma grand-mère a vu passer Napoléon et moi je vois un homme marcher sur la lune…en si peu de temps deux événements pareils ! »

La vie continue, toujours s’améliorant, même si nous râlons, on ne serait pas français autrement. Arrive un des plus jeunes présidents français, Giscard qui commence à vouloir moderniser la France se rendant compte que le pays évolue plus vite que les politiques (il suffit de voir le combat de Simone Veil pour l’avortement. Le monde avance plus vite que nos politiques mais personne ne veut vraiment le voir.

Puis arrive, enfin pour certains, et hélas pour d’autres, Mitterrand ! 50 ans qu’il attendait ça !

J’ai revu, il y a quelques jours, le «Sacre». La montée de la rue Soufflot… Mitterrand seul avec sa Cour derrière, allant modestement déposer une rose aux Grands Hommes, semblant dire, maintenant je suis des vôtres…
Son début de règne a été un coup de pied magistral. L’abolition de la peine de mort, libéralisation des médias, de grandes avancées sociales. La droite conservatrice crie au scandale ! La gauche réformatrice avance.

Ces années ont marqué un changement profond. Depuis 40 ans, nous vivions à crédit en repoussant tout cela sur les générations futures. Là nous accentuons le phénomène. Nos industries ne sont plus rentables et partent. Notre système de distribution tire la France vers le bas (vendre moins cher que moins cher, c’est bien, mais comment paie-t-on les salariés, les fournisseurs…), notre éducation se «démocratise». En clair, les diplômes ont de moins en moins de valeur puisque sélection et travail deviennent des mots grossiers.

L’information va plus vite, les distances se réduisent, nous vivons de plus en plus vieux, mais on ne touche pas aux acquis, nous ne les remettons pas en question. Laissons cela à nos enfants !

Cette période est fabuleuse à voir du petit bout de la lorgnette… Nos réformateurs, nos forces de progrès s’embourgeoisent sans se rendre compte du séisme que c’est en train de provoquer. Un retour de balancier qui s’annonce violent.

La période Chirac ne change pas grand-chose, nous sommes encore avec des hommes et des femmes énarques d’après guerre, on croirait voir les généraux français en 1870 ne comprenant pas que leurs professeurs napoléoniens n’ont pas vu le monde changer.

Notre monde va vite peut être trop… L’argent se gagne et se perd en quelques secondes…

La gauche maladroite.

Aujourd’hui je suis surpris de voir le fatalisme ambiant. Nous vivons dans des conditions que nous n’avons jamais connues, du point de vue social, santé. Bien sur, nous traversons une crise économique, c’est le moment ou jamais de nous rassembler pour en sortir plus forts.

L’information et les médias ont remplacé la critique construite. Je suis frappé de voir le manque de travail de certains journalistes qui laissent les auditeurs faire leur travail, ne corrigent pas leurs interlocuteurs quand ils sortent des énormités et le bon peuple gobe tout ça en appuyant sur les touches de son téléphone plutôt que de participer à la vie sociale.

La course à l’apparence, à l’audimat a pris le dessus sur un dialogue de fond.

Le plus frappant c’est le changement profond de notre société qu’on semble découvrir maintenant. Une gauche conservatrice contre une droite réformatrice. Voir les députés socialistes se mettre dans l’angle d’une caméra de télévision pour chanter la Marseille !! Jaurès doit faire des loopings dans sa tombe.

Et aujourd’hui, on bloque le pays pour augmenter notre pouvoir d’achat. Il est difficile d’être contre, tout le monde veut gagner à plus. A condition que ce soit l’autre qui fasse l’effort.

Je me demande ce que penseraient mes grand-mères aujourd’hui. Elles seraient sans doute perdues devant des réformes d’un président omniprésent qu’on critique (on disait bien l’inverse de son prédécesseur) et devant une opposition qui n’a comme programme que d’être contre.
Ma grand-mère bretonne conclurait sûrement avec sa philosophie de bon sens, « le monde va continuer de tourner, tant qu’on a à manger tu sais, le reste… »

Alain

Tempête, étudiants et conteneurs

25 janvier, 2009

Journal du soir sur France 2, hier.
La Une s’ouvre sur des images de désolation après la tempête qui a frappé fa France, l’Espagne, la Suisse etc…
Cette région si belle qu’est le sud-ouest de la France l’a notamment prise de plein fouet.
Quatre morts, des milliers de foyers sans électricité, des dégâts énormes.
Je repense à Alain Baraton et à l’ouragan de 1999 qui avait détruit l’Europe… et les arbres de Versailles.

En fin de journal, un sujet est consacré au Havre où des étudiants logeront dans des conteneurs dès la rentrée 2009.
A voir cet empilement de « boîtes » placées les unes sur les autres, je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement avec le premier grand titre.
J’espère qu’ils seront bien arrimés, leurs conteneurs, ou ils risquent de faire une grande consommation d’étudiants au prochain coup de vent.
Au fait, comment sont-elles, les tempêtes, au Havre?

A propos de Facebook

21 janvier, 2009

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais moi… je suis à la fois fascinée et apeurée par le curieux attrait et l’étrange pouvoir de Facebook.

Certains humoristes, comme Gad Elmaleh, l’ont souligné: jamais, dans la « vraie vie », nous n’irions frapper chez un voisin pour lui demander de but en blanc « s’il veut devenir notre ami ». Et jamais (enfin, j’ose l’espérer), il ne nous enverrait sur les roses sans explication…

D’un autre côté, je ne connais pas de moyen plus rapide et plus efficace, en dehors des médias officiels, de diffuser une information et de toucher le plus grand nombre sans véritable effort. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir comment des personnalités politiques aussi marquantes qu’Obama, pour ne nommer que lui, ont su utiliser ce moyen de communication lors de leurs campagnes électorales…

Je n’utilise pas l’outil Facebook depuis très longtemps.

Il y a, pour moi, ce que je n’y aime pas, les points qui me laissent songeuse:

- J’ai déjà pu réaliser qu’il dispose de pas mal de fonctions parfaitement inutiles ou futiles (qu’il m’arrive moi aussi d’utiliser avec délice, d’ailleurs!).

- J’ai pu découvrir aussi que, souvent, les échanges n’y sont pas forcément profonds ou suivis. Mais là… ne dépendent-ils pas de la personnalité de chacun, de l’orientation que nous voulons donner à nos relations, à nos messages?

- Autre détail qui pourrait être amélioré: les groupes. Chaque sujet forum devrait pouvoir contenir des photos indépendantes qui ne seraient plus réunies dans le bas du groupe, hors sujet.

- Pour le tchat en direct, la petite fenêtre de bas d’écran n’a pas le confort de MSN.

Et puis, il y a tout ce côté positif qui fait que.. j’y suis, j’y reste:

- Quelle facilité pour la transmission des informations, pour l’établissement d’un premier contact, pour la sensation que ceux que nous ne voyons pas tous les jours et qui nous manquent peut-être sont « là »… pas loin de nous…

- Quelle incroyable source de savoir (pas toujours fiable, malheureusement: comme les infos de Wikipédia, elles doivent être vérifiées selon les sources) lorsqu’un article sérieux est publié ou qu’un groupe sérieux et créé…

- Quelle possibilité d’échange avec ceux qui partagent les mêmes intérêts ou les mêmes passions…

Je n’ai pas fini de réfléchir à la question.

Le média sous toutes ses formes (car Facebook est un média…) me fascine.

Tout naturellement, au quotidien, nous vivons une mutation majeure de notre société.
Depuis quelques années, nous apprenons à communiquer autrement, par un procédé nouveau. Et beaucoup d’entre nous y parlent différemment, utilisant souvent le langage sms que jamais nous n’utiliserions dans nos courriers traditionnels.
Un jour peut-être, dans les livres d’Histoire ou de sociologie, les spécialistes parleront de notre époque en soulignant cette évolution.
Nous avons la chance de la vivre en direct.

Oui, je n’ai pas fini d’y réfléchir…

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