Archive pour la catégorie 'Vie quotidienne'

Woodstock… j’aurais aimé

17 août, 2009

J’avais 10 ans… Aux informations, j’avais vu les images de cette foule impressionnante, marée humaine qui se pressait pour écouter les concerts des plus grandes stars de l’époque à Woodstock. Woodstock, personne n’en avait jamais entendu parler jusqu’alors. Mais, tout à coup, le monde entier apprenait que cela se trouvait dans l’Etat de New York. Les organisateurs attendaient 50’000 personnes sur deux jours, 500000 sont venues car les concerts ont été partiellement gratuits. Gratuit… pour aller écouter Joan Baez, Jimmy Hendrix, les Whos et tant d’autres… J’ai fantasmé des années sur cet événement, comme tous  les jeunes de l’époque. Aujourd’hui, Woodstock a 40 ans. On a eu beau faire, on n’a pas fait mieux. Parce que l’époque fleurait bon le Peace and Love, les fleurs dans les cheveux…

Tandis que Woodstock est porté aux nues, je m’épuise à mettre mes plus de 4000 livres dans des cartons. Physiquement et moralement, l’épreuve est terrible. Mon Triangle d’Or, ce soir, se reforme, vient me donner un coup de pouce. L’espace d’une heure, le salon ressemble à un remake des « Temps Modernes » de Chaplin. Ils sont merveilleux.. tous autant qu’ils sont. Fred et Stéphane font des aller et retour chargés comme des mulets. Pour les récompenser: tournée générale de bière au « Café du Muret ».

Eric m’annonce sa visite pour demain, le temps d’un repas. Il est toujours là, fiable, stable, solide et foncièrement bon. Quand je pense à ce que fait celui pour qui je suis partie… encore et toujours cette nausée qui ne me quitte plus depuis des mois…

Ce soir, j’ai deux rendez-vous, au creux de la nuit. Le Visiteur des Etoiles  m’apporte sa douce tendresse. Si importante. Sa voix me rassure. Il aimerait que ce bienfait se poursuive aussi lorsque le téléphone se tait. C’est plus difficile. Il a fallu des années pour reconstruire les villes ravagées par les bombardements. C’est dans cet état que me laisse Alain.

Puis je retrouve un jeune adolescent, ami d’Aurore, sur msn. Il avait envie de me parler. A travers sa webcam, je découvre un adorable bonhommet, malicieux et vif que je taquine pour voir fleurir un sourire. Il n’a pas eu une vie facile, du haut de ses 14 ans, et s’oriente comme il peut, dans ce monde où  il se déplace sans boussole. Il est attachant, le bougre. Encore quelqu’un que je garderai dans mes bagages… Bonne nuit, Dimitri!

Martine Bernier 

 

 

 

Taisez-vous ou vous mourrez!

16 août, 2009

Soit vous vous abstenez de voter, soit nous prenons votre vie.

C’est le choix que donnent les talibans à la population dans le sud de l’Afghanistan. Alors que dans quatre jours auront lieu les élections provinciales et présidentielle, ils ont averti qu’ils attaqueraient les bureaux de vote. Pour être bien sûr que leur message passe bien, ils ont distribué des tracts  en soulignant qu’ils utiliseraient de “nouvelles tactiques”.

L’attentat-suicide de samedi à Kaboul a donné un aperçu très clair de ce que sont capables les talibans. Leur attaque menée près du quartier général des forces de l’Otan dans le secteur réputé pour être le plus sécurisé de la capitale a fait 7 morts et près d’une centaine de blessés.

Encore un pays où le simple fait de s’exprimer met la vie de ceux qui le font en danger. En Suisse, nous votons très régulièrement. Beaucoup plus souvent qu’en France où le vote est aussi un acte quasi banal. Nous avons de la chance. Nous avons le droit de donner notre avis, en toute quiétude. La liberté est si précieuse…

Je pense au commandant Massoud, cet homme dont j’ai profondément admiré le courage, et qui s’est battu pour protéger son peuple des talibans. Les hommes sont-ils vraiment capables de revenir un jour à la raison? J’en viens à douter…

Dans quelques jours, la maison protégée par la petite statuette dans sa niche de pierre ne sera plus « ma » maison. Je comprends le sens de l’expression: vivre un véritable chemin de croix. J’essaie de prendre sur moi, de tenir. Et lui, dans tout cela, direz-vous? Je pense qu’il n’est guère possible de faire pire.

La nuit commence à tomber. Il fait une chaleur étouffante. Peut-être le visiteur du soir, mon visiteur des étoiles,  viendra-t-il me faire sa visite téléphonique dans quelques minutes comme il le fait depuis une semaine. Un moment de grâce que je déguste en regardant passer les étoiles filantes, quand elles viennent elles aussi au rendez-vous.

 

Martine Bernier

 

L’Art culinaire et moi…

16 août, 2009

J’ai reçu quelques messages personnels, suite à mon repas de vendredi soir, me demandant comment allaient mes voisins, conviés à venir partager ce grand moment d’anthologie. Heu… à mon avis, ils ne sont pas près de l’oublier.

Au matin,  j’ai appris une nouvelle qui m’a totalement horrifiée: trois de mes convives ont été malades durant la nuit. Trois sur neuf… C’est carrément un génocide! Véro,  elle, n’a pas été affectée par mon Rithon Martinien dont on ne peut pas dire que la principale particularité soit la légèreté.. Elle a tenté par tous les moyens de me consoler. Mais peine perdue, je m’en voulais beaucoup d’avoir manqué occire mes amis!!

Pas rancuniers, mes pauvres survivants ne semblent pas m’en vouloir. En revanche, ils ne sont pas très enthousiastes à l’idée que je leur reprépare un autre repas pour me racheter. J’ai pour consigne d’apprendre la cuisine en vitesse pour leur visite en Suisse.

M.B.

Survivants!

15 août, 2009

Après une journée mouvementée, j’ai donc passé l’heure de vérité: j’ai servi un repas à mes pauvres victimes désignées, membres du Triangle d’Or formé par nos trois maisons, celles de mes voisins et la mienne.

Je me suis appliquée, ai préparé des portions capables de nourrir un régiment d’affamés, sous l’oeil d’Aurore, attentive à ce que je ne me brûle pas ou ne mette le feu à la maison. Mais, avouons-le, la cuisine reste pour moi un univers impitoya-ableuu et très mystérieux. J’ai servi mon Rithon Martinien, recette que le monde entier m’envie (oui, bon, j’exagère peut-être un peu… mais à peine).

Parce que ce sont de vrais amis, tous ont fini leur assiette ou presque. Ils ont du mérite! A l’heure où j’écris ces lignes (bien après minuit…) j’attends avec anxiété de les retrouver demain matin pour être bien sûre qu’aucun d’entre eux n’arbore une couleur verdâtre ou ne souffre de maux d’estomac!

J’ai terminé la soirée comme je les finis toutes depuis une semaine: par une longue conversation téléphonique, douce et sereine, sous les étoiles. Je ne peux m’empêcher de me dire… la limpidité chez un être humain est une qualité essentielle. Dès que le mensonge, la dissimulation entrent en jeu, c’est la personne entière qui perd jusqu’à l’essence d’elle-même.

Comme mon Triangle d’Or, comme mes proches, mon ami sous les étoiles me fait un bien fou. Car ils me ramènent à une réalité douce où je ne suis pas traitée avec cruauté, et où le mensonge continuel ou occasionnel n’existe pas.

Non mais vraiment…

13 août, 2009

Etrange journée. J’avais annoncé au Triangle d’Or que, vendredi soir, ils seraient tous invités chez moi pour une soirée événementielle: je vais leur préparer un repas. Oui. Moâ. Sans l’aide d’un traiteur. C’est un exploit, sachant que je n’ai plus procédé à ce genre d’exercice depuis 16 ans, ayant eu la chance de vivre avec un mari véritable Mozart de la cuisine. Mes anges gardiens ont accepté l’invitation dans un bel élan de confiance.

Ce matin, bref, bien décidée à mettre tous les atouts de mon côté, j’ai dressé la table. Tout était parfait. A un détail près.  Je suis allée demander à Aurore si elle accepterait d’être mon marmiton. Et c’est là que j’ai appris LA nouvelle de la journée: nous étions jeudi et non vendredi. Non mais vraiment… A-t-on idée d’être aussi distraite…

 La journé s’est passée entre cartons, mélancolie, écriture, interview pour la sortie de mon livre sur le FIFAD, et moment tendresse avec Aurore. A 13 ans, le coeur des jeunes filles ressemble à un papillon, sensible et fragile. Il faut en prendre soin… Cela ne change pas beaucoup en vieillissant, soit dit en passant.

Et puis ce soir… un long téléphone en regardant le ciel étoilé. Une étoile filante qui passe là-bas près d’un banc perdu dans la nuit, une autre qui glisse ici, peu après. Une longue conversation ..

Il est minuit. Cette fois, nous sommes vendredi!

M.B.

 

Les Miens…

11 août, 2009

« Ici, quand tout vous abandonne, on se fabrique une famille… »

Ces mots sont ceux qu’a utilisés Maxime Leforestier pour terminer sa chanson « Mon frère ». Et cette nuit, ils me reviennent dans la tête. J’ai encore eu la preuve, aujourd’hui que, si j’ai très peu de famille, j’ai la chance d’avoir des êtres particuliers autour de moi.

Après une épreuve bien dure, cet après-midi, le Triangle d’Or s’est placé en rangs serrés autour de moi. Fred, Béa, Véro et Stéphane, mes tendres anges gardiens,  se sont mobilisés pour m’entourer et me dire leur écoeurement face à ce qui m’arrive.

De manière surprenante, alors qu’il est à 1000 kilomètres d’ici, Eric a senti lui aussi que j’allais mal, et m’a appelée, fort et fidèle, pour me soutenir. Deux heures plus tard, celui qui est comme mon frère de sang me téléphonait à son tour. Tous me disent la même chose. Et ne sont pas tendres avec celui qui ne mérite décidément pas qu’ils le soient.

Ils font tous partie de ma garde rapprochée… Quelqu’un d’autre les a rejoints, comme je l’ai dit ces derniers jours. Un être qui parsème mes journées d’attentions qui me bouleversent. Chaque soir, depuis plusieurs jours, il m’offre un instant privilégié. De ceux qui font du bien.

Tous ces êtres qui me sont chers ont une particularité: ils sont droits et loyaux. Ont aussi le courage de reconnaitre leurs erreurs lorsqu’ils en font, ne rejettent pas sur d’autres la responsabilité des fautes qu’ils ont pu commettre. Vous n’imaginez pas combien c’est précieux…

M.B. 

Le Rithon Martinien et Lui…

8 août, 2009

Ce jour fut un grand jour. Si, si…

A potron minet, Aurore et moi, armées d’un somptueux panier, sommes parties au bourg faire ce que nous appelons pompeusement « nos commissions ». Allez savoir ce qui m’est passé par la tête: j’ai décidé que j’allais me mettre aux fourneaux pour elle. Re si.

A midi, donc, je lui ai concocté le « Rithon Martinien » que le monde entier m’envie. Non, ne me demandez pas la recette: c’est un secret. Cette chose à l’aspect infâme de panade rosâtre est absolument dé-li-cieu-se. C’est en tout cas mon avis que ma fillotte a partagé sans trop oser me contrarier, me lançant des regards un peu désespérés. Très fière de mon exploit (il faut quand même préciser que je n’avais plus touché une casserole depuis 16 ans!!!), j’ai été porter les restes de notre somptueux repas à Véro, escortée de Fillotte en Chef. Les réactions de ma voisine ont été à la hauteur de l’événement. Pour sa récompense (ou son malheur, je sais), j’ai décidé d’inviter toute la bande du Triangle d’Or au grand complet un soir de la semaine prochaine afin de partager mon extraordinaire tambouille martinienne. Vive moâ. Hum. Excusez-moi, la gloire me monte un peu à la tête…

La journée a été riche, fertile en émotions. Et pourtant… D’un côté, j’attendais les sms promis par Alain. Saviez-vous que l’Homme Invisible avait un homologue en matière de SMS? Si si. Le SMS invisible, c’est lui qui l’a inventé….

Seulement voilà, quelqu’un a décidé qu’il allait me prouver que tous les hommes ne ressemblaient pas à celui auquel je tiens.  Ce matin, au lever du jour, je recevais un cadeau sur facebook, de la part de mon complice qui partait en vacances. Une mélodie divine. Le jour avançait doucement lorsque j’ai reçu un premier message de sa part, puis un deuxième, un troisième… jusqu’à cinq. Incroyable mais vrai. Un homme qui me dit qu’il fera certaines choses et qui le fait! Mince… en dehors d’Eric et des hommes du Triangle, j’avais oublié que cela existait…

J’étais avec ma fillotte unique et préférée chez Stéphane et Véro, dans la soirée, lorsque mon portable a sonné. Ou plutôt a sussuré, puisque je l’ai prié de me jouer une mélodie classique que j’aime et qu’il massacre allègrement à chaque appel.

J’ai décroché. Et j’ai découvert pour la première fois la voix de Dominique. Comment dire… Imaginez une soirée d’hiver, froide, un coin du feu dans un grande maison confortable, du café chaud dans une vieille cafetière (italienne, la cafetière…) Vous êtes assis près de l’âtre, tout seul, lorsque quelqu’un entre et vient s’asseoir à côté de vous. Vous lui avez parlé quelques fois auparavant, mais vous ne l’aviez jamais vu. Seulement… vous êtes heureux qu’il soit là. Simplement bien. Vous lui offrez un café et vous laissez s’écouler le temps. En devisant, en refaisant le monde, en remettant les choses à leur place, tout simplement. Dom, c’est cela.  Je le disais hier: il construit là où d’autres brisent, rassure là où d’autres déçoivent. Tout est simple…

Joli cadeau, décidément…

 

Martine Bernier

 

Filleule, fillotte, Forest Gump, Verlaine, Rimbaud et amis

7 août, 2009

Après une nuit quasi toute blanche, je me suis réveillée hier matin très fatiguée. Mais l’heure n’était pas au farniente: ma petite filleule, Marylou, m’annonçait sa visite, la deuxième de la semaine, avec sa maman. Nous profitons de nous  voir un peu… cela faisait très, très longtemps que nous n’avions pas pu nous retrouver.

Cette petite fille pleine de charme et de gentillesse m’a apporté un cadeau qui m’a touchée: un galet sur lequel elle a écrit des mots d’amour, assorti d’une petite feuille de papier sur laquelle elle a écrit des mots tendres, eux aussi. J’ai passé avec elle et sa maman un joli moment de complicité…

La journée était consacrée à mes petites nanas… Car en fin d’après-midi, il avait été  convenu avec Fred et Béa que je recevrais dans mon auguste demeure leur fille Aurore, jusqu’à dimanche. Comme j’ai déjà une filleule et qu’Aurore a déjà une marraine, nous avons décidé qu’il fallait créer quelque chose de spécial, à notre usage exclusif. J’ai donc décidé qu’Aurore serait ma « fillotte ». Il n’y a pas de raisons! Après une visite à Véro qui est toujours sous suivi médical pour un souci de santé dont elle se serait bien passé, Stéphane est venu nous retrouver à la maison pour que nous puissions visionner ensemble le film mythique: « Forest Gump ». Merveilleux Tom Hanks… je ne me lasse pas de la subtilité et la justesse de son jeu…

Pendant la diffusion du film, j’ai eu un très longue conversation sur MSN avec mon complice Dom, qui part en vacances demain matin, tôt. Il est droit et pur. Construit là où d’autres brisent…

Suite à la diffusion, hier, d’un film sur Rimbaud et Verlaine, dans lequel Di Caprio campait un merveilleux Rimbaud, le destin de ces deux poètes maudits m’a poursuivie. Nous en avons parlé, avec Aurore, j’ai sorti mes livres… Comme les rapports entre les êtres sont complexes… J’en ai un exemple sous le nez.

La nuit est largement tombée. Il est plus d’une heure du matin. J’écris en essayant de me faire discrète pour ne pas déranger Aurore, dans la chambre d’à côté. 

Le premier visiteur du blog, demain matin, sera sur le point de prendre la route du Limousin.  Une pensée pour lui…

Martine Bernier

Parce que c’est lui, parce que c’est moi…

6 août, 2009

Tout le monde connaît la célèbre phrase de Montaigne, qu’il utilisa pour évoquer l’amitié magnifique qui le lia à Etienne de la Boétie avant que celui ne décède: « Parce que c’était lui, parce que c’était moi… »

Cette phrase, quelqu’un l’a utilisée ce soir, pour parler du sentiment qui est en train de naître entre nous. Un homme plein de douceur et de gentillesse, arrivé dans ma vie il y a une semaine environ, comme une météorite, lui disais-je ce soir, et ne cessant, depuis, de m’offrir des monceaux de tendresse et d’intelligence. Quelque chose de surprenant, à l’image de ce qu’est ma vie. Mais ce qui me fascine sans doute le plus, c’est de retrouver en lui certaines de mes propres réactions, certains traits de mon caractère. Contrairement à bien d’autres hommes, Dom parle, exprime ce qu’il ressent, est très généreux de lui-même. Et cite Montaigne pour saluer le cadeau d’amitié que nous fait la vie.

J’ai la chance infinie d’avoir des amis sûrs, solides, que j’aime profondément. A commencer par celui qui est mon ex mari, par mes amis de Suisse dont le dévouement est indescriptible, par mes Anges Gardiens du Triangle d’Or. Et, aujourd’hui, par un grand bonhomme sensible, possédant un très joli talent d’aquarelliste, le même amour que moi pour des auteurs compositeurs dont beaucoup ont été oubliés, un regard humaniste sur le monde et… qui m’a dit avoir eu son attention attirée par ma bouille ronde et ma coiffure de bobtail avant de découvrir Ecriplume! Je ne lui en veux pas, notez: j’adore les bobtails!

Une heure du matin et je ne dors toujours pas… Mon coeur attend…

Cet après-midi, j’ai retrouvé celui auquel je tiens, après des semaines d’absence. Non, je n’en parlerai pas. Nous n’avons même pas évoqué les choses à faire avant le déménagement. Ce sera pour la semaine prochaine. J’ai juste retrouvé la chaleur de ses bras, le goût de sa peau. Et son regard, ses mots qui me disent qu’il n’est pas heureux. On a beau faire, on a beau me dire…. il sait la place qu’il a dans ma vie. Personne n’y peut rien. Et naïfs sont ceux qui pensent que cela peut finir… Là aussi c’est… « parce que c’est lui, parce que c’est moi…. »

 

Martine Bernier

Comment est le ciel, en Iran?

5 août, 2009

Cette nuit, la lune est ronde. Elle s’est reposée dans un halo rosé, puis jaune, éclairant un ciel magnifique. Ce ciel… quel ciel, mon Dieu… Des nuages énormes, striés par la lumière de la fameuse lune. C’est beau… si beau…

Tandis que je regarde le ciel, je pense à l’Iran. Mahmoud Ahmadinejad a prêté serment, hier, devant le Parlement iranien. Et la séance a été boycottée par 57 députés réformistes. Que doivent aujourd’hui ressentir les dizaines de milliers de personnes qui ont exprimé leur désaccord en manifestant dans les rues de Téhéran, voici quelques semaines? Quelle déception pour elles… Mais la partie s’annonce difficile pour ce président qui se dit « Sauveur de la Nation ».  Contesté de partout, il aura du mal à apaiser la situation… Les lendemains vont être durs sous le ciel Iranien…

La  journée a été piquetée de petits moments tendres ou amicaux. Je travaille, je retrouve mon Triangle d’Or, notre Vero toujours pas remise de son souci de santé, le regard de Fred qui consent enfin à poser sa carapace de rire pour que je prenne quelques photos de lui tel qu’il est réellement, la douce Aurore, toujours aussi drôle et émouvante, Béa qui pleure en regardant la très modeste vidéo que j’ai réalisée sue la chanson que je leur ai dédiée, les yeux de Stéphane lorsque nous évoquons tous les deux l’avenir qui nous attend. Je suis plus perdue de jour en jour. Je ne peux pas imaginer ce qui va se passer… Mes amis Suisses semblent réaliser que je m’angoisse de plus en plus. Ils me donnent des signes de vie. Eric est là, lui aussi, fidèle et précieux…

Ce soir, je parle longuement avec mon nouvel interlocuteur, sur Facebook. Il est passionnant.
La nuit se referme sur moi. Le ciel… ce ciel… je le regarderais pendant des heures. Le vent, léger dans cette nuit étouffante, me souffle qu’Alain sera avec moi demain… Pourvu que, cette fois, il tienne sa parole…

Martine Bernier

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