Archive pour la catégorie 'Vie quotidienne'

Disparu

22 juin, 2009

J’avais écrit un texte, cette nuit, que j’avais sauvegardé avant de le diffuser ce matin.

Allez savoir pourquoi, il a disparu dans la nuit. Sans doute la sauvegarde n’a-t-elle pas été faite correctement. Dans ce texte, je parlais des conciliabules sur le petit mur qui entoure la maison dans laquelle j’habite, la longue conversation que j’ai entamée avec notre bon géant du Triangle d’Or. J’y évoquais la subtile alchimie qui permet de voyager jusqu’au coeur des autres. Simplement.

Cette journée est pour moi une journée pivot. De l’attitude de celui que je vais retrouver aujourd’hui va dépendre des décisions que je vais prendre qui le concernent autant que moi.

Je me suis levée, le regard toujours tourné vers l’Iran où le pays joue son avenir dans le sang.

Les hommes sont décidément capables de tout. Du meilleur comme du pire.

 

La kermesse des enfants: un grand moment d’anthologie!

20 juin, 2009

Etant donné mon âge canonique et celui déjà très avancé de mes deux fils (que j’ai eu très jeune, non mais!!), cela fait une éternité que je n’avais plus assisté à une fête des écoles.
Seulement voilà: je tiens à mes voisins et tout autant à leurs enfants.
La semaine dernière, donc, je suis allée à la fête de l’école de Yoann et Léo. Si les prestations des enfants étaient à croquer, la déplorable initiative de le présentatrice décidant de bisser systématiquement chaque scène, et la longueur interminable de l’entracte ont rendu le spectacle un peu laborieux.
Cette semaine, même endroit, autre école:nous avons assisté à la kermesse de l’école laïque de Clément, Théo, Hugo et Carole Anne (pardon à elle si j’écorche son nom…)
Cette fois, le rythme du spectacle a été nettement plus soutenu, les numéros plus denses. Chacun d’eux a été une petite réussite.

Et puis, il y a les moments qui me fascinent…

Dans le premier tableau, une petit fille pas plus haute que trois pommes, a pleuré à chaudes larmes dès l’instant où elle a posé le pied sur scène. Dans une autre partie du spectacle, un petit garçon a fait preuve de résistance passive. Il a résolument décidé de ne pas bouger d’un pouce, laissant ses camarades danser autour de lui, et son partenaire se dépatouiller tout seul. Je les regardais, songeuse… Que se passe-t-il dans la tête de ces bouts de chou, graines d’adultes, qui, soudain, font exactement le contraire de ce que l’on attend d’eux? La panique, le « je n’ai plus envie, tout compte fait », ou le « mais qu’est-ce que je fais là, moi?! ». Le plus amusant est sans doute l’air consterné des parents, troublés d’avoir enfanté un rejeton qui n’entre pas dans le moule…

Pour moi, évidemment, les grands moments de la soirée ont été ceux où j’ai vu passer les enfants pour lesquels je m’étais déplacée. Voir Théo se trémousser en Panthère Rose était très drôle.  Enfin, le charlestone de Carole Anne a été une réussite. Et découvrir Clément dans les différents tableaux dans lesquels il intervenait, particulièrement dans Rabbi Jacob, un régal.

Clément est… comment vous dire.. un enfant très spécial. Non, rassurez-vous, il est parfaitement normal, dit et fait parfois des bêtises comme les garçons de son âge, galope, joue au foot sur mon mur… Bref, rien que de très banal. Mais c’est aussi et surtout un enfant lumineux, un de ces êtres dont on sait déjà, alors qu’ils n’ont que dix ans, qu’ils seront des hommes remarquables. Clément a été doté d’une intelligence très vive et d’une grande curiosité. Il  a une autre qualité essentielle: il est très sensible et attentif aux autres. Ce panaché de traits de caractère le rend passionnant, rayonnant. Je lui suis très attachée. Et je crois bien qu’il le sait, le bougre.

Cette fête, c’était un moment un peu étrange pour moi. En Suisse Romande, où que j’aille, je connais toujours ou presque quelqu’un. Ou quelqu’un me connaît. La Suisse Romande est un village…

Ici, à part mes voisins, tous les visages qui peuplaient l’endroit m’étaient inconnus. Une sensation qui m’est parfaitement étrangère. C’était à la fois insolite et amusant. Mais il me manquait la moitié de moi-même. Ce personnage qui fait partie de moi, mais qui a encore réussi à me faire pleurer aujourd’hui.

Il paraît que Clément a demandé à sa maman, en rentrant, si j’avais aimé la kermesse de son école. Oui, bonhomme, j’ai aimé. Et je t’ai trouvé magnifique!

M.B.

 

Quelques heures d’une vie…

20 juin, 2009

Entre hier et aujourd’hui, quelques heures d’une vie, piquées au temps, sorte de mosaïque de sentiments les plus divers…

Matin: ma famille repart vers son lieu de vacances, avec l’intention de revenir passer quelques jours ici à son retour. Je n’en ai pas beaucoup, de famille. Ces deux-là, j’y tiens…
Ils emmènent le CD Rom contenant mon dernier livre, que je dois faire parvenir en Suisse rapidement. Quand un livre s’en va, c’est toujours le même sentiment qui prime: soulagement « d’être arrivée au bout », et angoisse: « va-t-il plaire? » « ai-je bien corrigé toutes les erreurs? » « n’ai-je rien oublié, bien placé toutes les photos? ». Je dois m’y faire, je ne les écris pas pour moi. Il doit vivre sa vie sans moi, à présent…

Je retrouve Alain, sur nos différents moyens de communication. Je ne reconnais pas celui qu’il est devenu. L’homme que j’aime est un homme d’une grande sensibilité, infiniment subtil et drôle, doux et prévenant, heureux de vivre, sensuel. Jamais il ne m’aurait fait de mal. Non, je ne le reconnais pas. Et pourtant, je sais qu’il est là, quelque part et n’a rien à voir avec celui que je vois en ce moment… Il se perd…

Après-midi: je retrouve mes voisins, les uns après les autres. Ils sont les gardiens de mon oasis…
Une longue conversation avec le bon géant au regard triste me fait plus que plaisir. Quand il rentre chez lui, il a le regard joyeux.
Et Vero, sa tendre moitié, m’a confié aller un peu mieux, elle qui ne se sentait pas bien depuis plusieurs jours.
Saturne se débloquerait-il enfin, là-haut?

Je rentre chez moi avec mon chien. Elle a fait une insolation en début de semaine, et n’est pas encore remise complètement. Je la trouve sans pep et triste.

Alors que je monte dans ma chambre, je réalise qu’elle reste au bas de l’escalier, le regard tout malheureux tourné vers moi.
J’ai fait quelque chose que je n’avais encore jamais fait avant ce soir: je l’ai prise avec moi et je l’ai laissée dormir auprès de moi.
Elle a dormi comme un bébé et était folle de joie au petit matin!

Soirée: Eric m’apprend par msn que s’ouvre une exposition magnifique chez Gianadda, à Martigny. Exposition d’oeuvres « De Courbet à Picasso » parmi lesquelles se trouveront celles de plusieurs Impressionnistes. Et parmi eux… Monet. A croire que l’exposition a été préparée à mon intention: il y aura ses nymphéas et le fameux tableau que j’aime tant: le pont sur les jardins.
Depuis qu’Alain a fait ce qu’il a fait, je ne suis plus jamais sortie. Et cela me manque terriblement. Je me nourris d’Art, cela m’est vital.
La perspective de cette exposition m’enchante… Je sais déjà que je pourrai la voir deux fois avec Eric et Sonia. Bonheur… Sonia me parle de musées d’Art qu’elle serait d’accord de visiter en ma compagnie. J’ai beau lui dire que je suis assez pénible sans doute dans ce genre de musée, capable de retourner plusieurs fois regarder les mêmes oeuvres, elle sourit et confirme qu’elle est prête à tenter l’expérience. Le miracle de l’amitié…

Aux nouvelles, j’apprends qu’en Iran, la manifestation hostile au pouvoir qui se déroulera aujourd’hui sera sévèrement réprimée. J’ai peur pour eux. Exemple pur de courage… Des gens vont mourir en Iran aujourd’hui…

Un commentaire sur mon blog m’apprend que Thierry, l’ami de Stéphane, y passe de temps en temps. Un grand clin d’oeil à lui, ce matin.

Tard dans la soirée, je parle longuement avec mon cousin, qui est mon frère plus qu’autre chose. Nous sommes très proches et nos conversations sont toujours très profondes.

La nuit est très largement avancée lorsque je me décide à essayer de dormir. Un sommeil hâché, peu réparateur, des nuits très courtes, perturbées, comme toujours depuis son absence. Il semble trouver normal que ma vie soit totalement devenue chaotique.

A l’aube, alors que je m’étais réveillée pour regarder Scotty, je me rendors. Et j’ai rêvé d’Alain. Je l’y ai retrouvé tel que je le connais, tel que je crois qu’il est vraiment…
Je me suis réveillée bouleversée.

Le Belge le plus incroyable du monde est…

18 juin, 2009

Aujourd’hui était un grand jour… Mon Parrain et son épouse, Monique, ont débarqué dans mon havre. Nous ne nous étions pas revus depuis une dizaine d’années. Et pourtant nous étions tout proches par la voix et le coeur.

Dès qu’ils ont su que je vivais l’un des moments les plus cruels et les plus tristes de ma vie, ils ont été très présents. Et aujourd’hui, donc, ils sont arrivés. Qu’est-ce que cela fait du bien…

Parrain m’arracherait les oreilles si je confiais ici les moments très forts et très tendres que nous avons vécus hier.

En revanche, son One Man Show d’hier soir, il ne m’en voudra pas de le relater.

Nous sommes partis dîner dans le petit restaurant qu’Alain et moi aimons beaucoup, à la Turballe: Chez Tante Marie. Au départ, tout avait l’air normal. La salade de gésiers a plu. Puis est venu le plat principal. Et c’est là qu’un vent de folie a commencé à souffler sur notre table. Avisant que les clients assis juste de l’autre côté de la vitre avaient pris des moules, Parrain a tapoté sur le carreau pour leur demander si elles étaient bonnes. Puis il a fait mine de leur proposer l’échange avec son propre plat. C’était très drôle.
J’ai pensé qu’il allait s’en tenir là. C’était sans connaître les capacités d’improvisation de mon redoutable tonton que rien n’arrête.

Son regard s’est innocemment attardé sur la table d’à côté. Ne vous fiez jamais à cet air candide… Quand j’ai vu s’allumer aux fond de son oeil réjoui une petite lueur amusée, j’ai compris que nous pouvions nous attendre au pire. Et le pire est arrivé.

Il a demandé au monsieur qui lui faisait face si les moules étaient bonnes. Très sympathique, celui-ci a opiné du bonnet, lui en proposant même une au passage. J’ai cru que j’atteignais les sommets de la honte vaguement hilare… C’était compter sans ses facultés d’improvisation. Devant son enthousiasme gourmet, le voisin de table de son interlocuteur lui a carrément offert de terminer sa cassolette, dont il ne venait pas à bout.  Pétrifiée, je me suis dit: « il va dire non… il va dire non… oooohhhh.. il a dit oui! ». Quand j’ai ôté mon visage de la serviette dans laquelle je l’avais caché, au bord de la crise d’apoplexie, j’ai vu  mon Vénérable parrain dégustant le plat de notre voisin avec de petites moues gourmandes. Il était déchaîné. Au bord du fou rire, il a glissé à notre voisin, heureusement bourré de gentillesse et d’humour, qu’il aurait quand même pu lui offrir un verre de vin pour accompagner son repas. Je lançais des regards désespérés à Monique qui, stoïque, observait la scène avec philosophie. C’est devenu un jeu entre les deux tables. La conversation s’est engagée, et, de fil en aiguille, nous avons découvert que j’avais passé l’après midi de dimanche au même spectacle d’enfants qu’eux! Et que leur fils habite non loin de chez moi.

Je ne sais pas ce que les autres clients en ont pensé, mais la conversation est devenue plus animée encore. Nous nous sommes quittés ravis.
Quant à l’adorable serveur qui en a déjà vu de vertes et de pas mûres avec moi (il est resté traumatisé par ma dernière commande de « salade sans salade »…) il avait les sourcils en accents circonflexes en me disant au-revoir…

Moralité: un Belge, c’est déjà un cas particulier. Un Belge comme mon Parrain à moâ, c’est de la dynamite…
Et j’aime ça!

Martine

PS: Précision: ne manquant pas d’éducation, mon trublion a élégamment offert les cafés à ses victimes…

Avis de nuages sombres sur le Triangle d’Or

15 juin, 2009

Lorsque vous avez la chance de vivre en excellente entente avec vos voisins, les uns et les autres partagent les joies et les chagrins de leurs vies, dans une forme d’osmose légère.

Depuis quelques jours, notre Triangle d’Or traverse une zone de turbulences. Pour ceux qui n’auraient pas suivi, c’est ainsi que j’ai baptisé l’ensemble des trois maisons du bout de l’allée. Triangle dans lequel sont intégrées la demeure que j’occupe, et celles de mes deux familles de voisins.

J’ai ouvert le bal des nuages le 19 mai, lorsqu’Alain a renversé mon monde et mon ciel. Depuis…  je préfère ne pas en parler.

Puis est venue la disparition d’Astérix, le cocker de Fred et de Béa. Petite âme douce partie sans bruit et que nous regrettons tous. Hier, le couple a subi un revers bien plus dur encore, en perdant l’une de leurs amies. Le poids du chagrin pèse sur Fred qui a le regard le plus triste du monde, même s’il tente vaillamment de donner le change.

Et aujourd’hui, les papillons noirs taquinent la maison de droite, ouvrant des ailes de mélancolie dévastatrice.

Alors??? Alors, la vie n’est pas une chose facile, je ne l’apprends à personne. Lorsque nous pensons que tout est est en place pour le bonheur, le monde s’écroule. Et lorsque tout va à peu près bien, personne n’est à l’abri de l’angoisse. Pas drôle tous les jours d’être un humain.

Mais… il y a le reste. Tout le reste.

Le regard pétillant des garçons, Clément, Yoyo et Théo, leurs rires si frais , tout joyeux. La beauté rayonnante d’Aurore, qui fait son entrée dans l’existence avec une délicatesse fascinante de fraîcheur.

Les gestes d’amitié,  ici en France ou en Suisse, qui disent: « Je suis là pour toi »…

La complicité avec ma soeur de coeur qui me manque terriblement. Chose que je n’arrive pas à lui dire, d’ailleurs…

La tendresse… bêtement la tendresse, qui nous donne envie de dire à un grand bonhomme costaud au regard perdu qu’il est nécessaire à ma vie, à LA vie.

Je me mets très, très rarement en colère. Je me révolte en revanche. Aujourd’hui, je me suis révoltée deux fois. La première fois ce matin, face à celui que j’aime et qui perd son âme.

La deuxième fois en découvrant les papillons noirs qui viennent tourmenter des gens que j’aime, rendus fragiles par leur extrême sensibilité. Une sensibilité pudique et farouche, qui pousse un colosse fragile à se cacher lorsqu’il se sent trop mal… Et qui pousse sa tendre moitié à se ronger d’inquiétude pour celui qui lui est cher.

Je n’ai pas de solution. Juste des pistes… et une certitude: quand ça ne va pas, nous devons continuer à nous tenir par la main, un peu plus fort, un peu plus solidement… et ne pas nous quitter du bout des yeux, du bout du coeur.

Petit message personnel, donc: Grand Bonhomme aux yeux tristes, ce soir, je pense à toi.

 

Martine Bernier

Mes voisins et une surprise nommée Thierry

14 juin, 2009

J’ai reçu plusieurs messages me demandant quand j’allais réécrire des textes plus personnels. Ma réponse est toujours la même: quand j’aurai moins mal. Aller de déception en déception ne  contribue pas à alléger l’âme et l’esprit…

Et puis, il y a eu hier soir. Il est 2 heures du matin alors que j’écris. Je rentre d’une soirée délicieuse.

Hier soir, donc, j’écrivais mon article sur les émeutes à Téhéran lorsque quelqu’un a frappé à la porte. Ma voisine, Véro, était là, accompagnée de ses fils, Clément et Théo, et de Yoyo, fiston de nos autres amis et voisins d’en face. Ils venaient me proposer de passer la soirée chez eux et de faire par la même occasion la connaissance de Thierry, le meilleur ami de Stéphane (mari de Véro pour ceux qui n’auraient pas suivi).

J’ai pris mon chien, ai fermé la porte et nous sommes partis dans le jardin d’à côté où j’ai passé la plus agréable et la plus drôle des soirées. Une soirée estivale sur fond de chansons de Joe Dassin et de Renaud …  Il y a eu des perles tout au long de la nuit. Comme  écouter Stéphane, dont la coiffure s’apparente à celle de Yul Bruner, expliquer comment, dans sa jeunesse, il s’est fait frisoter les cheveux avec une permanente dont il garde un souvenir cuisant et dont le récit a déclenché un fou rire général… 

Il y a eu aussi Véro, toujours aussi attachante, récupérant in extremis un camembert grillé au barbecue et des andouillettes mal cuites dont personne en dehors de Stéphane ne voulait…

Il y a eu les enfants, joyeux, joueurs, beaux comme des anges.

Et puis il y a eu Thierry, la bonne surprise de la soirée. Entre lui et Stéphane existe une amitié indéfectible, vieille de 20 ans, du temps de leur passé de basketteurs. Ces deux-là se connaissent par coeur, sont complices, heureux d’être ensemble. Et Véro partage cette amitié pleine de rire et de tendresse masculine. Avec ce cadre à l’esprit vif et à l’humour décapant, nous nous sommes retrouvés sur des sujets qui nous tiennent à coeur: Didier Dagueneau, ce merveilleux vigneron de génie, homme de coeur et de culture, qu’Eric et moi avons tant aimé et dont Thierry connait les vins. Il y a eu les oiseaux, l’humour, l’évocation du chocolat belge (tsss… comment peut-on ne pas aimer les manons?! Sacrilège…)… La conversation a été animée, intéressante, à la fois profonde et légère. L’impression de me trouver avec de vieux amis… Dont un ressemblait, selon les angles, à l’acteur Sébastien Courivaud.

Thierry a envie de me présenter l’un de ses proches qui, lui aussi connaissait Didier. Mieux encore, tandis que, dans la soirée, nous parlions d’une interview que je souhaite faire mais que je n’ose plus envisager en raison de l’absence et du manque d’empressement d’Alain, il m’a proposé de m’accompagner. Je n’en dirai pas plus pour le moment, mais, si tout se passe bien, je pourrais vivre là une rencontre dont j’ai envie depuis un moment…

Je me suis retrouvée en face d’un homme naturel , franc et généreux de lui-même. Quel bienfait alors que, depuis trois semaines, je ne vis que chagrin et froideur incompréhensibles de la part de celui que j’aime…

Cette soirée m’a permis de renouer avec le rire, de regarder vivre quelqu’un d’intelligent et de tout simplement gentil, en face de moi, et de voir se créer une complicité autour de sujets qui me passionnent. Elle m’a permis de voir mes voisins heureux, de m’amuser en entendant Véro me parler de « Brigitte Magritte » (ne cherchez pas, il y a eu légère confusion de prénom. A passé minuit ce sont des choses qui arrivent…)

Merci…

 

Martine

Astérix… ou le deuil d’un compagnon

8 juin, 2009

Lorsque je suis arrivée au bout de l’allée, les deux couples de mes voisins qui forment les deux angles de mon Triangle d’Or avaient chacun un chien. Véro et Stéphane m’ont présenté leur petite Baboune dont j’ai abondamment parlé, et Béa et Fred avaient Astérix, un délicieux cocker de 4 ans.

Dès la première promenade que j’ai faite avec Scotty, nous avons fait sa connaissance. Les deux chiens se sont découverts à travers le grillage, plutôt contents de se voir. A chaque promenade, les deux compères faisaient un brin de causette, je distribuais des caresses et tout le monde était content.

Il y a quelque jours, Astérix a semblé de plus en plus fatigué. Béa a constaté qu’il n’avait plus d’appétit et l’a emmené chez le vétérinaire. Dans un premier temps, il a été envoyé dans une clinique vétérinaire, mis sous perfusion et placé en observation. Et aujourd’hui, la nouvelle est tombée: le petit cocker avait une déformation rénale grave, insoignable. Et Béa a dû prendre une décision profondément triste. Lorsqu’elle est revenue de la clinique, elle était seule. Astérix ne rentrera pas de la clinique vétérinaire. Sa maîtresse lui a épargné de souffrir sans espoir de guérison. Et elle est rentrée dans une période de chagrin bien difficile à consoler… 

Ce soir, dans la maison qui fait face à la mienne, il fait triste. Aurore et Yoann, les deux enfants du couple, ont perdu leur compagnon à quatre pattes.

Oui, ce sont des animaux. Mais quel vide ils laissent lorsqu’ils nous quittent, eux qui aiment sans condition et qui ne trahissent jamais.

Salut, petit Astérix… tu nous manques déjà, petit bout toujours de bonne humeur…

 

Martine Bernier

Clin d’oeil vers Marseille

7 juin, 2009

J’apprends aujourd’hui, par l’un de mes amis Suisses en visite à Marseille avec notre groupe rotarien, que certains des membres du club local, avec lequel nous avons plus que sympathisé, ont suivi depuis le début la destinée d’Ecriplume. Et, donc celle d’Alain et moi.
Ils me font l’amitié de s’inquiéter de moi.

Je leur envoie une bouffée de tendresse, touchée par leur sollicitude.
Et j’en profite pour remercier les personnes, connues ou inconnues, qui m’ont fait parvenir de très nombreux messages privés suite à mon texte m’interrogeant sur la suite à donner à Ecriplume.
Tous, sans exception, demandaient sa poursuite, contenaient des phrases très belles, très vraies… et beaucoup de questions.

Comment puis-je y répondre, moi qui, depuis plus de deux semaines, navigue à vue en me prenant chaque rocher?

Tout ce que je peux dire c’est: oui, j’essaye de tenir debout, et non, mes sentiments envers Alain n’ont pas changé.

Martine

25 mai, 2009

Puisque c’est son désir, j’ai choisi de publier le dernier commentaire reçu, malgré l’écoeurement et les réactions qu’il provoquera. Il est signé Isabelle Amouriq et a été lié à la rubrique « Qui êtes-vous ».

Edifiant. A tous points de vue.

« merci de m’avoir fait comprendre à quel point mon mari contait pour moi comment des années de non dit(qui font tant souffrir tant on se sent anormal) peuvent briser l’amour que l’on porte à celui qui partage votre vie depuis 23 ans. on a beaucoup parler et comprit une chose mais elle est si importante dans un couple : il faut se parler, se tairepour protéger son mari, ne pas lui dire ce qui ne va pas , our qu’il ne stresse pas n’ai pas la solution. Il faut partager ses soucis pour pouvoir les affronter. J’ai des responsabilités dans notre éloignement et j’ai enfin pu mettre des mots sur mes malaises , ça fait du bien je me sent normal,comme tout le monde: mais seul Alain peut le comprendre, tout mes problèmes, tout mes blocages on sauté ce mardi 19 et je me sens mille fois mieux. J’ai aussi compris sa souffrance et à nous deux nous serons plus fort, et nous regardons de nouveau dans la même direction et je ferais bien attention à ce qu’il ait sa place avant nos enfants et non l’inverse…
Pour tout cela meci »

Alain Amouriq et Martine Bernier

23 mai, 2009

Le début de ce blog a été écrit par Martine Bernier et Alain Amouriq.

Nous avons formé un couple, uni par une passion intense,  durant trois ans et c’est ensemble que nous avons désiré créer Ecriplume.
Je l’ai rejoint dans la région où il habite.
Lui à Savenay, moi près de Guérande.
Tous les textes d’amour de ce blog parlent de lui, de nous.

Puis il a commis le pire.
Qu’un homme puisse faire ce qu’il a fait, puis le nier est pour moi impossible à imaginer.
J’avais totalement confiance en lui.
J’avais oublié que sous les traits d’un brave homme peut se cacher quelqu’un de laid.

A tous ceux qui m’ont écrit, par commentaires ou messages privés, à tous ceux qui savent ou se doutent de ce qui s’est passé, merci pour votre soutien.

Martine

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