Archive pour la catégorie 'Voyages'

Tu viens?

20 janvier, 2012

Le temps « sent » la neige.
Un ciel blanc zébré de gris, une atmosphère spéciale, un je ne sais quoi  » d’entre deux »…
Je n’aime pas cela.

Dans mon bureau, je travaille.
Ce début d’année est très chargé, je ne quitte pratiquement pas de mon clavier, si ce n’est pour partir en reportages.

Dans la semaine, Celui qui m’accompagne, me demande:

- Tu viens avec moi en Franche-Comté?

Je savais qu’il devrait s’y rendre une raison bien précise.
Il poursuit en me donnant une date.
- Nous y passerons deux jours et une nuit et nous revenons en fin de journée.

J’ai tendance à me sentir coupable lorsque je ne travaille pas.
Avec tous ce que j’ai à écrire, je pourrais travailler sans interruption 24H/24.
Mais deux jours volé au temps, cela ne se refuse pas.
Avant de partir, je m’applique deux fois plus, règle une foule de détails inhérents  à la sortie de « mon » journal.
Mon sac de voyage n’est jamais très loin.
J’y dépose le strict minimum, avertis Pomme que nous allons partir nous balader tous les trois…
Dans la voiture, je respire.
J’aime ces escapades, même si elles sont furtives.
Je regarde défiler le paysage que je connais bien, désormais.
Un paysage d’hier tout en retenue.

A côté de moi, mon Capitaine me sourit.
Ses yeux ont la couleur des torrents de son coin de  pays.
La culpabilité se fait discrète.
Les deux jours sont agréables…
J’avais oublié que, comme tout le monde, je me nourris de ces moments hors temps.

Martine Bernier

 

La République du Saugais ou la malice française

13 janvier, 2012

Si vos pas vous entraînent dans le Doubs, allez rendre visite à la République du Saugeais et au Tuyé du Papy Gaby, à Gilley.

Immersion garantie dans un terroir inattendu!

Depuis la frontière de la Suisse, à Vallorbe, il faut moins d’une heure pour atteindre la République du Saugeais, à Montbenoît.

L’histoire commence par une plaisanterie, au milieu du siècle dernier. Dans cette région au climat rude, onze communes composent déjà la région du Saugeais naissant.

En 1947, le Préfet du Doubs déjeune tranquillement à l’Auberge de Montbenoît où il est en visite, lorsque le tenancier de l’établissement lui demande en riant: « Avez-vous votre laissez-passer pour circuler dans la République du Saugeais? ».

Sur le même ton, le Préfet lui répond que s’il s’agit d’une République, il leur faut un président.

Et, sans plus de formalité, il nomme l’aubergiste à la plus haute fonction possible:  Président de la République libre du Saugeais.

En 1972, lors d’une kermesse locale, c’est son épouse qui, à l’applaudimètre, est élue pour prendre la succession présidentielle de son défunt mari.

Depuis 2005, c’est sa fille, Georgette Pourchet, qui a repris le flambeau.

Onze communes, une présidente, un premier ministre, un secrétaire général, deux douaniers (en uniforme!), 12 ambassadeurs, et plus de 300 citoyens d’honneur, un hymne en patois, un drapeau, un blason, un timbre-poste, un billet de banque, un laissez-passer vous permettant de circuler librement sur le territoire de la République et une animation réputée: « les Arrêts de Douane…

La République du Saugeais, c’est du sérieux plein d’humour.

C’est surtout une excellente façon d’attirer l’attention des touristes et des rieurs. Si vous vous rendez à Gilley, faites un saut au Tuyé du Papy Gaby.

Dans cet endroit où vous pourrez les salaisons et découvrir l’impressionnant « tuyé » de 18 mètres de haut où elles sont fumées.

Vous pourrez également voir s’animer les automates aux effigies de la première présidente de la République locale et du fameux Papy Gaby qui a bel et bien existé.

Cerise sur le gâteau: les habitants de la République du Saugeais jouent le jeu.

Ils se font un devoir d’accueillir les touristes avec le sourire.

Visiblement, cela ne leur demande pas vraiment d’effort: le sens de l’accueil semble spontané dans la région…

 

Martine Bernier

Cadeau de Noël avant l’heure

23 décembre, 2011

Cadeau de Noël avant l'heure dans Pratique gite-groupe-jura-300x134

Ce mercredi, Celui qui m’accompagne a décidé qu’il nous fallait chiper du temps au Temps.
Profitant de deux jours de congé pour lui et d’un jour pour moi, il a donné rendez-vous à ses parents qui ne seront malheureusement pas avec nous pour Noël .
Nous nous sommes tous retrouvés dans le Doubs, dans un lieu que je ne connaissais pas.
Le Doubs est une région paisible, vallonnée, qui permet, en hiver, de voir se dérouler devant soi à perte de vue des paysages de neige .
Là, blottie dans un petit halo d’arbres, se trouvent la ferme et les gîtes de Daniel et Sylvie, couple ami de mon capitaine.

Par expérience, je sais que les gîtes peuvent réserver de bonnes ou de moins bonnes surprises.
Ici, elle était excellente.
Alors que la Ferme s’appelle « Le Besongey », l’endroit, côté gîtes, porte un nom prometteur: « Le P’tit Coin de Paradis ».
Et le défi est réussi…
Dans ces deux gîtes qui  peuvent accueillir 10 et 5 personnes, l’intérieur rappelle celui des chalets de montagne d’aujourd’hui, en bois, cosy.
Sylvie, la maîtresse des lieux, a un réel talent pour la décoration.
Les chambres sont ravissantes, chaleureuses, pratiques, sans la moindre faute de goût.
La table d’hôte, proposée dans la demeure familiale, est du même acabit: une merveille.
Et pour cause: Sylvie ne se contente pas de mijoter de délicieux petits plats, elle réalise son propre pain, ses viennoiseries et ses pâtisseries.
Ajoutez à cela l’humour et la bonne humeur du couple, et vous aurez une idée assez complète de l’endroit.
Martine Bernier

 

« Le P’tit coin de Paradis », Sylvie et Daniel Janin, Arc sous Cicon.
www.gite-ferme-doubs.com

Lisbonne, romantique et mystérieuse

24 mai, 2011

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Elle est la cité aux sept collines, tournée vers le Tage et l’océan…
Romantique et mystérieuse, on dit de Lisbonne qu’elle allie modernité, histoire et charme.
Des ruelles tortueuses, une forteresse édifiée au 5e siècle, une ville partagée entre ses quartiers ancestraux et ceux qu’il a fallu reconstruire après le tremblement de terre de 1755…
Lisbonne et ses secrets…
L’un d’eux est un jardin qui ressemble à un parc, inconnu même de la plupart des habitants.
Il se trouve à côté du Palais Necessidades (actuel ministère des affaires étrangères), et possède une collection de cactus que l’on dit être la plus ancienne d’Europe.
J’aime savoir que, au coeur des grandes villes, se cachent des lieux discrets, méconnus, où se dissimulent ceux qui ne veulent pas être vus.

Martine Bernier

La photo illustrant cet article n’est pas celle du jardin, mais bien d’un jardin privé tel qu’il en existe des centaines dans la ville…

Le paradis terrestre existe

16 février, 2011

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Il existe…
Le paradis terrestre existe.
Et il se trouve en Suisse.
Si!
Je travaille actuellement sur une série d’articles qui me poussent à m’intéresser à des lieux magiques.
Ce matin, j’abordais l’avant-dernier sujet lorsque, par curiosité, j’ai eu envie de voir une photo de l’endroit dont on m’avait parlé.
Et j’ai découvert… ceci…
Une beauté à couper le souffle.
L’endroit est situé au point de rencontre de deux rivières, dont une est devenue mythique depuis que le poète Gilles l’a chantée avec son humour habituel: la Venoge.

Cela m’a fait un bien fou de me dire que, décidément, la Terre est belle…

Martine Bernier

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Gilles et la Venoge: http://www.dailymotion.com/video/x1rlqm_la-venoge-par-jean-villarsgilles_fun

Florence (7): nous prenons congé…

21 octobre, 2010

Dernier jour de vie Florentine à l’ombre de cette si belle cathédrale de Santa Maria del Fiore …
Janick, son rhume et moi repartons en direction de San Marco pour découvrir les oeuvres de Fra Angelico, béatifié en 1984.
Je reste fascinée par cette ville très marquée par les arts, par les Médicis qui ont laissé leur empreinte.
Fascinée aussi par les Florentins.
Nous sommes retournées souvent dans ce lieu sans nom où ils se rendent pour déguster des patisseries en buvant un café.
Nous avons été jusqu’à tenter l’expérience de demander un chocolat chaud, à la mode de l’endroit.
Le chocolat ressemble à une crème dans laquelle la cuillère tient facilement debout.
Un délice à ne pas essayer trop souvent…
Nous avions nos habitudes dans deux autres lieux.
Le petit restaurant où les gnocchis ont fait leur apparition remarquée dans ma vie, et la pizzeria située en bas de l’hotel.
Un endroit qui ne paie pas de mine, qui ne porte pas d’autre nom que « Pizza », mais qui propose les meilleures qu’il m’ait été donné de gouter, réalisées et servies par une jeune femme épatante.

Ce soir, c’est sur la place de la République que nous avons passé nos dernières heures de farniente, en regardant la nuit tomber sur la réplique du David de Michel Ange tandis que son voisin de pallier se retrouvait teinté de rose sous une lune lumineuse et pleine.
Cette semaine placée sous le signe de la découverte et sous celui de l’amitié féminine a été d’une richesse exceptionnelle…

Demain nous prendrons la route de Pise avant de repartir sur la Suisse où m’attend une nouvelle semaine de bonheur, non pas dans l’ombre de la cathédrale, mais en compagnie de mon Doux Géant, d’Aurore et de ma petite Pomme.

Martine Bernier

PS: et oui, je sais… je n’ai toujours pas accès à l’accent circonflexe…

Florence (6): Il pleut sur l’Italie et l’accent circonflexe s’évanouit

20 octobre, 2010

Trempés comme des canards, les touristes ont l’oeil torve, sous la pluie florentine.
Des armées de parapluies trottinent dans les rues, se pressant vers leurs prochaines étapes, les terrasses sont désertes, les vendeurs de souvenirs font grise mine, ceux de parapluies affichent un sourire lumineux.
Pour notre part, nous partons en direction du Musée National du Bargello où nous attendent un palais médiéval doté de l’une des plus belles cours d’Italie, des collections de statues et de bronze, et des scultpures de Michel Ange.

La pluie est froide.
Très froide.
Un crochet par l’hotel me permet d’écrire ces quelques lignes et de me retrouver confrontée à  un problème identique à celui de la veille: l’impossibilité, avec un clavier italien, de poser un accent circonflexe sur une voyelle.
Hier, j’ai contourné le problème en utilisant des synonymes.
Aujourd’hui, je rends les armes.
Hotel, meme, ou coté vous seront exceptionnellement servis sans chapeaux, et j’implore le pardon de Bernard Pivot pour cette grave entorse orthographique.

Florence(5): Mort en direct

19 octobre, 2010

J’ai le pénible devoir de vous annoncer la disparition tragique de… mon ordinateur portable.
Ou du moins l’indisposition apparemment définitive de son fil de secteur.
Ce qui risque d’impliquer une interruption de textes Ecriplumiens, à  moins que je ne trouve le courage, comme en ce moment, de les taper sur le clavier de mon IPhone ou sur l’ordinateur de notre casa collective.
Pratique.

Florence par la Face Nord réserve des surprises.
En arrivant devant la Galerie de l’Académie et en découvrant la file d’attente patientant pour découvrir le David de Michel Ange, nous avons été troublées.
L’attitude arrogante des gardiens face à la foule nous a indisposées.
Il serait bon qu’ils aient l’humilité de se rappeler que ce chef-d’oeuvre, ils le gardent mais ne l’ont pas sculpté.
Lorsque nous avons réalisé que le temps passé dans la file d’attente permettant d’accéder à la caisse était plus long que la durée de la visite, nous avons décidé de quitter la queue, direction le Musée d’Archéologie.
J’avais émis le voeu de m’y rendre pour approfondir un peu ce que j’ai déjà pu étudier et voir de l’art Etrusque et Egyptien.
Dans cet endroit où il n’y avait pas un chat, nous avons eu une surprise épatante: la collection d’objets de la vie quotidienne des Etrusques était riche, mais, en prime, un étage quasi complet était consacré à l’Egypte, d’une richesse sidérante.
Des musées sur cette civilisation, j’en ai vus dans plusieurs pays différents.
Mais aucun ne m’a impressionnée comme celui-ci.

Des sarcophages, des momies, des objets usuels en terre cuite, en osier, des poupées articulées, des chaises, des tablettes gravées, des papyrus recouverts de hiéroglyphes et de dessins d’une finesse infinie, des monnaies…
Et le tout très mal mis en valeur.
Le musée manque de moyen et cela se voit.
Mais si les milliers de touristes qui hantent la ville pouvaient réaliser qu’un trésor existe dans ces murs et allaient le visiter, il se pourrait que la situation s’améliore…

En sortant, une visite à la Basilique della Santissima Annunziata nous permet de terminer la matinée en beauté.
Là encore, pas de touristes…. pourtant les rues grouillent de monde et les queues devant les sites classiques sont interminables.

Nous dénichons un lieu avec deux tables et cinq chaises, très fréquenté par les Florentins.
Attirées par le parfum de café chaud, nous entrons et nous nous installons.
Nous sommes restées là longtemps et y sommes revenues l’après-midi, fascinées par le spectacle.
Ici, les clients choisissent une viennoiserie, une boisson, les consomment le plus souvent debout, discutent ensemble, reprennent quelque chose, rediscutent un moment et s’en vont.
C’est un lieu entre le café et le salon de thé, avec un aspect « chaleur du Sud » en prime.
Nous nous sentons de mieux en mieux à Florence…
Je pourrais vivre ici.
Malgré la foule, l’art de vivre italien est un bonheur.

Un plat de délicieux gnocchi plus tard, nous filons en direction d’un petit musée qui a attiré mon attention, consacré aux machines de Léonard de Vinci.
Je les ai déjà vues à Amboise et à Martigny, mais je ne m’en lasse pas.
Léonard arrive en première place dans mon Panthéon des Grand Hommes.
L’endroit est ludique, agréable, intéressant, loin des foules…
La personne qui nous accueille est sympathique, souriante.
Et puis… cher Léonard, si visionnaire et si talentueux, si génial….
Nous ressortons les bras remplis de livres… et je me dis, vaguement coupable, qu’il va falloir que je leur trouve de la place en rentrant…
Je vais encore rentrer chargée de présents pour ceux que j’aime et qui n’ont pas eu la chance de venir avec nous.
Il va nous falloir un camion pour rentrer!

Sur la place du Dome, dans la journée, la file d’attente pour la visite était interminable.
Nous passons en nous étonnant devant la patience des gens…
Pensant à l’état dans lequel était Janick hier lorsqu’elle en est sortie, je ris:

- Les pauvres… il faudrait les prévenir: N’y allez pas, vous n’imaginez pas ce qui vous attend!
Mi-figue, mi-raisin, Janick opine:
- C’est bien pour cela que la file des gens qui descendent ne croise pas celle de ceux qui rentrent! Il ne faut surtout pas qu’ils leur parlent!

Nous finissons la journée de visite par le Baptistère et son fabuleux plafond.
Des fresques dorées à l’or pur recouvert de verre, représentant l’histoire religieuse d’Adam et Eve à la résurrection.
Florence regorge de merveilles… et nous en avons encore tellement à découvrir…

Ce séjour nous enchante, tout est parfait…
Sauf la mort de mon ordinateur qui me prive de Celui qui m’attend.
Et auquel je pense, beaucoup.

Martine Bernier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Florence (4): Le Dôme et les petite merveilles italiennes

18 octobre, 2010

Le lundi, à Florence, est jour de fermeture pour la plupart des musées.
Nous décidons donc de mettre cette journée à profit pour visiter le Dôme et pour musarder dans les rues de la vieille ville.

Au Dôme, la réalité me rattrape. Le nombre de marches à escalader est beaucoup trop important pour moi. Donc, tandis que Janick commence courageusement l’ascension, je m’installe dans la cathédrale et j’étudie les fresques de la coupole.
Le paradis et l’enfer y sont représentés.
Une fois encore, je reste songeuse en regardant la surpopulation qui affecte les nuages paradisiaques.
Pour ceux qui rêvent de paix, c’est raté…

Tandis qu’au-dessus de leurs têtes les flashs des touristes crépitent, deux prêtres pénètrent dans l’une des chapelles et officient stoïquement devant une poignée de fidèles.
Et là, j’assiste à une scène ahurissante.
Des touristes entrent, regardent la messe, se disent quelques mots, s’assoient parmi les fidèles, suivent la cérémonie pendant quelques instants avant de se lever et de repartir tranquillement.
Exactement comme dans un musée lorsque vous entrez dans la salle des projections de vidéo et que vous l’abandonnez en cours de route.
Personne n’a bronché.
Un très vieux prêtre en soutane, tout courbé, incapable de relever la tête, longe la nef à petits pas en s’appuyant sur sa canne, tandis qu’un groupe de Japonais redescendent de la coupole visiblement éprouvés.
Janick revient elle aussi, en nage, et m’explique qu’ils ont grimpé environ 500 marches très difficiles pour arriver au sommet.
De retour à l’hôtel, elle explique à notre hôte qu’elle est allée au Dôme et qu’elle a besoin de se changer.
Là naîtra un clin d’oeil que j’adore faire à qui me pose la question:
- Et vous, vous avez été au Dôme aussi?
- Oui.
- Et… ça va??
- Impeccable!

Le reste de la journée est consacré à découvrir les petits magasins typiques éloignés des rues trop passantes.
Nous trouvons des merveilles, des boutiques remplies de parfums et de couleurs.
Plus je découvre Florence et plus je l’aime…
Plus je suis sidérée aussi par la gentillesse des Italiens.
Preuve par l’exemple.
Ce soir, Internet a rendu l’âme sur mon ordinateur.
Après avoir tenté vainement de rétablir la connexion, je file à la réception et j’explique le souci, en anglais.
La jeune femme et moi essayons de le régler, mais rien à faire…
Jusqu’au moment où je fais remarquer que si la connexion Wi-Fi avec l’hôtel ne fonctionnait pas, je voyais en revanche celle de l’hôtel de l’étage d’en dessous bien vivace.
Seul problème, je ne peux pas l’utiliser car je ne connais pas les codes.
Qu’à cela ne tienne.
Mon interlocutrice appelle son collègue de l’hôtel voisin, lui parle en Italien, raccroche et me dit de descendre avec mon ordinateur à l’étage du dessous.
Je m’exécute, et réexplique mon souci au réceptionniste de l’hôtel voisin.
En trois minutes, celui-ci a compris, me donne son code et rétablit la ligne.
Le tout avec une gentillesse et une serviabilité joyeuses.
Je repars ravie et très reconnaissante.

Demain, c’est décidé, nous nous attaquons au nord de la ville.
Mais pas trop au nord non plus.
Au premier igloo, nous rebroussons chemin.

Martine Bernier

Florence (3): les glaces florentines et le Gardien de l’Ancre

17 octobre, 2010

Comme la veille, il n’est pas encore 8h30 lorsque nous nous présentons cette fois à la Galerie Palatina du Palais Pitti pour le dernier jour de l’exposition consacrée au Caravage.
Une fois encore, l’expérience de la veille se renouvelle: les visiteurs sont rares à cette heure matinale, les salles sont à nous…
L’exposition ne nous enchante pas, et nous terminons la visite par une autre partie du bâtiment.
La peinture italienne à travers les époques, l’histoire de Florence.
Là encore, je ne suis pas vraiment touchée par ce que je vois.
Mais une étrange rencontre transforme le déroulement de la visite.
A notre arrivée dans cette partie déserte des galeries, un monsieur déjà âgé et ne portant pas l’uniforme du personnel du musée s’approche de nous et, sans nous demander si cela nous intéresse ou non, commence à nous expliquer l’histoire des tableaux et des objets… en italien.
Le côté loufoque de la situation manque de me faire sombrer dans le fou rire…
Mais je me contiens pour ne pas peiner ce monsieur charmant, visiblement très épris de cet endroit.
Janick, qui se débrouille fort bien en italien, profite des explications, me les traduit et nous parcourons les interminables couloirs en compagnie de notre guide improvisé…

La journée se poursuit avec la visite du Palazzio Vecchio, l’un des plus impressionnants bâtiments de la ville.
Nous arpentons les salles avec les plafonds en caissons richement décorés, le cabinet de travail de François Ier, la salle rouge, la salle des lys et… nous nous offrons deux nouveaux coups de foudre.
Les appartements d’Eléonore de Tolède respirent la sérénité…
Une merveille de douceur.
Et la Sala delle mappe geografiche nous cloue sur place.

Ici, 53 cartes géographiques du XVIe siècle ont été peintes à l’huile sur les portes des armoires par le frère dominicain Ignazio Danti, offrant une perspective des connaissances géographiques de l’époque.
Au milieu de la salle, un globe terrestre géant.
fichierfirnzepalazzovecchio01jpg.jpeg

Plus les jours passent, plus nous sommes gagnées par la douceur de vivre italienne.
Les Italiens font preuve d’une gentillesse exquise à notre égard, tout est simple…

Nos pas nous ramènent chez le meilleur glacier du monde, comme promis à Janick qui se commande quatre parfums qu’elle déguste avec volupté.
Elle a fini sa glace depuis un moment alors que j’arrive à peine à la moitié de la mienne, plus petite.
Le soupir déchirant et le regard désespéré qu’elle me lance nous font repartir dans un fou rire.
Florence joue sur notre bonne humeur…

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- J’ai lu Ecriplume cette nuit. Tu as pensé à moi…

Il est resté en France, je suis en Italie pour quelques jours, mais la fée Wi-fi nous permet de ne pas être vraiment séparés, de nous voir chaque jour.

Comment pourrais-je ne pas penser à Celui qui me réapprend la vie, la confiance, doucement.
Il est le Gardien de l’Ancre.
Mon ancre, qui me donne envie de revenir.
L’un des éléments stables de ma vie.
Mon doux géant au regard indéfinissable…

Martine Bernier

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