Restos du Coeur: Ils ont faim…

29 décembre, 2011

Restos du Coeur: Ils ont faim... dans Actualite Les-Restos-du-coeur-Coluche-930x620_scalewidth_630-300x200

Une ou deux semaines avant Noël, alors que nous entrions dans une grande surface, côté français de la frontière,  nous avons été abordés par un groupe de personnes, à l’entrée du magasin.
Elles nous ont donné un sachet en nous demandant d’y glisser quelque chose pour  les Cartons ou les Restos du Coeur.
Le sac en plastique n’a largement pas suffi à recevoir ce que nous avons offert.
Les bénévoles récoltants étaient contents de notre don.
Nos consciences auraient dû se sentir soulagées, pourtant, en nous éloignant, je me sentais mal à l’aise.
C’était bien… mais si peu en regard de ce qui devrait être fait.
Je ressentais le côté indécent de la chose.
Les uns, dont nous faisons partie, préparons des repas gargantuesques pour le réveillon, tandis que d’autres doivent ravaler leur fierté pour aller frapper aux portes des associations humanitaires.
Simplement pour pouvoir manger.

A la télévision, au lendemain de Noël, les responsables des Restos du Coeur lançaient un appel désespéré.
Si quelque chose n’était pas fait dans l’urgence,  la 27e campagne hivernale de l’association n’allait pas pouvoir être menée à bien.
Il manquait cinq millions d’euros pour cela…
Cinq millions d’euros…
En écoutant parler la personne interrogée, j’avais le coeur serré.
Et puis, ce matin, aux actualités, la nouvelle est tombée: les grands groupes vont intervenir pour palier le manque et assurer les repas nécessaires.
Un soulagement…
Mais aussi  l’impression de voir appliqué un emplâtre sur une jambe de bois.
Les personnes qui s’alimentent auprès des Restos du Coeur, sont en augmentation constante, nous dit-on.
En 2010, 860’000 personnes ont bénéficié de ces repas.
Des gens de tous âges, pas seulement des personnes âgées.
Une fréquentation qui explose, une précarité qui augmente.
Donner à manger, c’est bien, c’est vital.
Trouver une solution pour que chacun puisse vivre dans des conditions décentes, en ayant un travail et des revenus décents, ce serait… l’idéal.
Oui, je sais, je rêve.
Comme Coluche devait le faire aussi lorsque, en créant les Restos, il espérait que son association disparaîtrait un jour, devenue inutile…

Martine Bernier

Léon Missile et l’art urbain

28 décembre, 2011

Léon Missile et l'art urbain dans Actualite compo-1-109x300       PeintreAffiche_3986-300x200 dans Arts

Il se fait appeler « Léon Missile », et apparaît cagoulé sur les photos de lui.
Depuis un an, il s’adonne à son art au nez et à la barbe des autorités lausannoise, sans pour autant se livrer à des tags ou des déprédations sur les murs.
Ses supports à lui, ce sont les panneaux publicitaires.
Il y réalise de dessins à l’encre de Chine représentant des paysages urbains.
Le mystérieux personnage intrigue, ses oeuvres plaisent.
Il est en passe d’acquérir une petite notoriété basée autant sur son talent que sur sa démarche d’artiste « sauvage ».
Un livre de photographies de son travail a même été mis en vente à la Galerie d’(A).
Léon Missile dessines (plutôt bien, d’ailleurs!) les monuments et autres bâtiments de la ville.
Du  Street Art, comme je les aime…

Jugez vous-même!

 

Martine Bernier

 

 

La légende du Mont Atlas

27 décembre, 2011

Connaissez-vous la légende du Mont Altas?
En guise de clin d’oeil aux lecteurs qui me lisent chaque jour depuis le Maroc, j’ai envie de vous la raconter… simplement parce qu’elle est est imprégnée de mythologie, comme on les aime.

Dans la mythologie grecque, donc, Atlas éatit le fils d’un Titan et de la nymphe Clyméné.
Lorsque la guerre entre les Titans, menés par Cronos, père de Zeus, et les dieux de l’Olympe, dirigés par Zeus, se termine grâce à l’intervention d’Hercule qui permet à Zeus de gagner, ce dernier a à statuer sur le sort d’Atlas.
Celui-ci est condamné à soutenir pour l’éternité sur ses épaules la voûte céleste.

Pauvre Atlas… ce n’était déjà pas un sort fort enviable, mais son destin ne s’est pas arrêté là.
Plus tard, Persée, fils de Zeus, revient victorieux et tout guilleret de son combat contre Méduse dont il a tranché la tête.
Celle-ci avait le pouvoir de pétrifier celui qui la regardait en face.
Le vilain Persée, vexé par une réaction d’Atlas, lui montra la tête de la Gorgone, ce qui eut pour effet de le transformer en pierre.
Le Mont Atlas était né… si haut qu’il continuait à porter le ciel…
La mythologie devient donc « réalité » en se fondant dans une montagne où dort Atlas, à El ksiba.
On dit que la nuit, il a une vue sublime sur la voûte étoilée.

Pas sûr qu’il apprécie les amateurs de trekking qui viennent l’y déranger.

Martine Bernier

Kim et la machine à bulles

26 décembre, 2011

Kim, 5 ans, a la particularité d’avoir un sens de la répartie très amusant.
Il ne se fait pas remarquer, n’est pas un spécialiste des caprices, mais est curieux de tout.
Si je devais lui demander quel objet l’intéresse le plus, dans notre cuisine, je pense qu’il me répondrait sans hésiter   « la machine à bulles ».

En ce soir de réveillon, avant de passer s à table, il me demande s’il peut avoir un verre d’eau.
- De l’eau? Oui, bien sûr. Tu veux de l’eau à bulles ou de l’eau sans bulles?
- Sans bulles. Je n’aime pas les bulles.
- Aaaah oui… mais celles-ci sont des bulles très spéciales! Ce sont MES bulles!
- Tes bulles? C’est toi qui les fais?
- Oui! Avec une machine à bulles.

Il me demande aussitôt de lui présenter la bête, ce que je fais immédiatement.
- Tu me montres comment ça marche?
- Je ne peux pas le faire maintenant parce qu’il faut une bouteille spéciale et qu’elles sont toute pleines, mais dès que  l’une d’elles sera terminée, promis, j’en refais avec toi!

D’excellents  vins se succédant sur la table, les bouteilles d’eau mettent un certain temps à se vider.
Patient,  Kim ne dit rien.
Mais quand,  enfin, l’une d’elles se retrouve à sec, il se redresse:
- Elle est vide!!
- Oui, viens: nous allons faire de l’eau à bulles!

Dans la cuisine, je lui montre le processus:
- Tu rinces la bouteille, puis tu la remplis d’eau du robinet. Ensuite, tu la visses ici… Mince, elle est difficile à visser, celle-ci!
- Attends, je t’aide!
Ensemble, nous vissons la bouteille récalcitrante.
- Et maintenant?
- Maintenant, je pousse  sur ce bouton.

Un énorme pschiiiit suit ma déclaration.
- Tu ne pousses qu’une seule fois?
- Si je veux de l’eau peu pétillante, oui…
- Et si tu pousses deux fois?
- Il y aura un peu plus de bulles.

Je m’exécute.
- Et trois fois?
- Là, cela donnera de plus en plus de bulles…
- Tu le fais?

Re pschiiiiit sous l’oeil ravi de Kim qui, me demande:

- Et quatorze fois?
- Outch! Là je fais exploser la bouteille!
- Et cent fois?
- Je pulvérise la bouteille et j’explose la maison!

A chaque réponse, il rit aux éclats.
- Viens, nous allons ramener la bouteille sur la table.

Dans le salon, la deuxième bouteille arrive à sa fin.
La mine gourmande, Kim remarque:
- On va pouvoir refaire des bulles si tu la vides! Qui veut de l’eau?

Trente secondes plus tard, nous retournons dans la cuisine avec notre trophée, Kim et Pomme trottinant devant moi.
- Ca, c’est une super machine! Vas-y! Pousse quatorze  fois!

Martine Bernier

Un Noël traditionnel

25 décembre, 2011

- … et tu vois, Kim, elle devait avoir son bébé, mais il n’y avait pas d’hôpital à l’époque. Son mari, Joseph, l’avait installée sur un âne, et il frappait à toutes les portes pour que quelqu’un veuille bien les accueillir et s’occuper d’elle. Personne ne voulait les aider. Alors, ils se sont installés dans une étable, avec leur âne, et un boeuf.

Perché sur le rebord de mon fauteuil, dans une position qui nous est familière, plutôt propice à nos interminables  tête-à tête, il me regarde de ses immenses yeux noirs.
Du haut de ses cinq ans, Kim, passionnant petit prince, jette un coup d’oeil à ma crèche atypique.
- C’est eux?
- Oui.
- … et après?
- Après, le bébé est né. Ils l’ont appelé Jésus. Et il a reçu des visites. Des rois mages, venus de très loin, lui ont apporté des cadeaux. Ils s’appelaient Melchior, Balthazar et Gaspard.
- Et après?
- Après, Jésus a grandi, il est allé à l’école.

Kim hoche la tête:

- Ah oui… c’est comme l’histoire de Pinocchio.
- Heu… pas tout à fait, non, mais ce n’est pas grave!
- Pinocchio il avait un papa qui lui faisait des cadeaux.
- Oui, Geppetto.
- Oui. Et puis ils ont été mangés par une baleine. Et puis Pinocchio est devenu un vrai petit garçon.
- Et pourquoi trouves-tu que les deux histoires se ressemblent?
- Parce qu’il a aussi été à l’école!
CQFD! Nous sommes partis dans une longue discussion sur les oreilles d’âne que Pinocchio  a vu pousser sur sa tête après un léger passage à vide dans sa scolarité de brillant pantin.

A table, en ce soir de réveillon, Kim est entre sa maman et moi, en bout de table.
Sa conversation est variée, jamais ennuyeuse, toujours très drôle.
Ne me demandez pas comment c’est arrivé, mais il en est venu à me parler des signes astrologiques des personnes assises autour de la table.
- Et toi, tu es quoi?
- Bélier, comme Bruno et comme Eric… Et toi, tu sais ce que tu es?
- Non…
- Cancer! Et maman, tu sais?
- Oui: Lion!
- Bravo! Et Yann, tu sais?
- Heu….
- Comme Magaly… Ba…. Ba…
- Banane!

Fou rire général!
Yann, son beau-père et accessoirement mon fiston à moâ, prend une mine furieuse, et sort son téléphone:
- Allo, Père Noël? Vous êtes déjà passé chez nous? Non? Parce que je ne suis pas sûr qu’il faudra le faire. Oui je sais, je vous avais dit qu’il a été gentil, mais là, il vient de me traiter de banane!

Devant la mine dépitée de Kim, je plaide sa cause:
- Père Noël? Il ne faut pas l’écouter, ce n’était pas méchant!
Yann continue:
- Oui, c’est vrai, ce n’était pas méchant.. Bon, allez, vous pouvez passer! Faites bien attention en route!

Plus tard dans la soirée, l’amas de cadeaux qui trône sous le sapin est ouvert.
Kim ouvre les siens et vient me voir:
- Ce cadeau-ci, il vient de toi?
- Heu.. c’est-à-dire que… Oui, le Père Noël est passé chez nous pour ce cadeau.
- Alors c’est toi! Et bien il est super! Merci!

Il ne faudrait pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages…

Martine Bernier

Bichon havanais: Pomme et ses copains

24 décembre, 2011

Pomme, mon Mogwaï, a un caractère très sociable.
Elle  aime beaucoup fréquenter d’autres animaux, quelle que soit leur espèce ou leur race.
J’ai pour habitude d’encourager son esprit de découverte, même si cela m’a déjà valu quelques aventures mémorables, notamment avec un troupeau de génisses tombé amoureux d’elle…

Dans le Doubs,  elle a multiplié les expériences nouvelles, ô combien formatrices!
Première étape: elle retrouvait son complice Dandy, yorkshire des parents de Celui qui m’accompagne.
Lorsque ces deux là se retrouvent, ils ne se quittent plus.
Pomme voue une passion à ce petit chien coquet, qui porte bien son nom, affectueux et doux.

Comme nous étions dans une ferme, l’occasion était trop belle de remettre mon bichon en contact avec les vaches qu’elle a beaucoup fréquentées lorsque nous habitions à St Gingolph.
Cette fois, l’aventure était différente.
Je l’ai attachée pour qu’elle ne puisse pas effrayer les 60 bêtes installées dans l’immense étable que nous avons visitée.
En marchant dans les allées, Pomme n’en menait pas large.
60 paires d’yeux étaient fixées sur elle.
Elle s’approchait timidement des mufles humides, reculait, revenait, a approché quelques brebis, deux ou trois chèvres, quand soudain…
J’ai vu, de l’autre côté de l’allée, un animal qui n’était pas une vache.
Un Saint-Bernard…
Câline, 4 ans, mascotte des lieux, a réalisé qu’un autre chien qu’elle se baladait dans le bâtiment.
Elle a posé son regard sur Pomme, a eu l’air surpris, très intéressé puis ravi, a remué la queue et est arrivée précipitamment, histoire de lier connaissance avec cette hôte de marque.

Pomme ne l’a pas vue tout de suite.
Quand elle s’est retournée et a réalisé qu’elle était suivie et reniflée par 72 kg de muscles, elle a eu un moment d’inquiétude.
Enthousiaste et joyeuse, l’imposante demoiselle ne lâchait plus mon bichon de 6 kg, de plus en plus mal à l’aise.
La situation a trouvé un dénouement heureux lorsque Celui qui m’accompagne a pris les choses en main.
Tout en tenant Pomme par la laisse, il flattait sa nouvelle prétendante en la tenant à distance.
Tout Saint-Bernard soit elle, cette brave Câline se trouvait devant un géant autrement plus imposant qu’elle…

Une fois de retour dans le gîte, Pomme s’est précipitée chez Dandy, décidément plus à sa taille, pour lui raconter ses mésaventures.
Tandis que nous passions un moment dans le salon , les deux boules de poils montaient et descendaient les escaliers de bois, visitant les lieux en s’amusant comme des petits fous plus ou moins dignes.

Le lendemain matin, au petit déjeuner, nouvelle surprise: l’un des chats de la maison avait décidé qu’il ne céderait pas un pouce de son territoire à ces deux envahisseurs qu’après tout, il n’avait pas invités.
Se précipitant vers lui, Dandy s’est pris une claque de chat pour la première fois de sa vie, ce qui a eu le don de le faire retourner en arrière à toute vitesse.
Pomme, elle, est née dans une famille où vivait un chat placide, habitué aux chiens.
Elle a gardé le souvenir de cette relation, essayant de jouer avec tous les chats du quartier… sans succès.
Ce matin-là, elle s’est approchée prudemment de celui de la ferme, qui avait l’air de fort mauvaise humeur.
Nous avions beau lui demander de reculer, elle avançait toujours plus, à pas comptés, en remuant doucement la queue.
Jusqu’au moment, où, prenant une bonne respiration, le chat a feulé.
Penaude, Pomme est revenue vers nous, déçue.
Elle qui pensait voir s’ouvrir devant elle une belle carrière diplomatique…
Même si elle ne parle plus couramment le langage chat, elle avait compris le sens du message.

De retour  au nid, elle semble s’ennuyer de la présence de ses potes en poils.
En ce  soir de Noël, elle ne le sait pas encore, mais, parmi les invités, elle retrouvera Herby, son « cousin » Boston Terrier.
Il va y avoir de l’animation!

Martine Bernier

Cadeau de Noël avant l’heure

23 décembre, 2011

Cadeau de Noël avant l'heure dans Pratique gite-groupe-jura-300x134

Ce mercredi, Celui qui m’accompagne a décidé qu’il nous fallait chiper du temps au Temps.
Profitant de deux jours de congé pour lui et d’un jour pour moi, il a donné rendez-vous à ses parents qui ne seront malheureusement pas avec nous pour Noël .
Nous nous sommes tous retrouvés dans le Doubs, dans un lieu que je ne connaissais pas.
Le Doubs est une région paisible, vallonnée, qui permet, en hiver, de voir se dérouler devant soi à perte de vue des paysages de neige .
Là, blottie dans un petit halo d’arbres, se trouvent la ferme et les gîtes de Daniel et Sylvie, couple ami de mon capitaine.

Par expérience, je sais que les gîtes peuvent réserver de bonnes ou de moins bonnes surprises.
Ici, elle était excellente.
Alors que la Ferme s’appelle « Le Besongey », l’endroit, côté gîtes, porte un nom prometteur: « Le P’tit Coin de Paradis ».
Et le défi est réussi…
Dans ces deux gîtes qui  peuvent accueillir 10 et 5 personnes, l’intérieur rappelle celui des chalets de montagne d’aujourd’hui, en bois, cosy.
Sylvie, la maîtresse des lieux, a un réel talent pour la décoration.
Les chambres sont ravissantes, chaleureuses, pratiques, sans la moindre faute de goût.
La table d’hôte, proposée dans la demeure familiale, est du même acabit: une merveille.
Et pour cause: Sylvie ne se contente pas de mijoter de délicieux petits plats, elle réalise son propre pain, ses viennoiseries et ses pâtisseries.
Ajoutez à cela l’humour et la bonne humeur du couple, et vous aurez une idée assez complète de l’endroit.
Martine Bernier

 

« Le P’tit coin de Paradis », Sylvie et Daniel Janin, Arc sous Cicon.
www.gite-ferme-doubs.com

Les voleurs les plus malchanceux…

22 décembre, 2011

Pendant les fêtes de fin d’année, la police demande à la population d’être particulièrement prudente.
Les voleurs sont en effet de sortie, visitant les appartements et maisons vides pour cause de vacances.

En cherchant, j’ai trouvé quelques exemples démontrant que tous les « monte-en-l’air » ne sont pas forcément tous nés sous une bonne étoile, et non sont pas tous des exemples d’intelligence.

En février 2004, Carlos Henrique Auad, habitant Petropolis, dans l’Etat de Rio de Janeiro, au Brésil, fractura la porte d’un bar proche de son domicile pour y voler une télévision.
Ravi de voir que le larcin s’était bien passé, il revint quelques jours plus tard, bien décidé à cambrioler le même bar, cette fois en passant par le toit, armé d’un pistolet.
Seul léger souci; il dérapa et se tira une balle dans le pied en tombant.
Courageux, Carlos serra les dents.
Il réussit à rentrer chez lui à pied… sans remarquer qu’il laissait derrière lui une traînée de sang qui menait droit à sa porte.
La police, venue l’arrêter, retrouva par la même occasion le téléviseur volé.

Dans la catégorie des voleurs stupides ou très naïfs, il y a ceux qui, en essayant de s’introduire dans une maison en passant par une cheminée ou une bouche d’aération, se retrouvent coincés car elle est plus étroite en bas qu’en haut.
Celui qui connut le sort le plus cruel s’appelle Calvin Wilson.
Calvin, originaire de Natchez, dans le Mississippi, avait déjà été condamné plusieurs fois.
En 1985, il disparut, purement et simplement.
L’année suivante, un cadavre retrouvé dans le fleuve fut identifié par erreur comme était le sien

Quinze ans plus tard, en janvier 2001, des maçons chargés de restaurer une demeure historique de Natchez, découvrirent un squelette entièrement habillé.
Dans ses vêtements, il y  avait un portefeuille appartenant à Calvin Wilson.
Il avait essayé d’entrer par la cheminée dans le bâtiment qui était alors une boutique de cadeaux.
Tombant dans le conduit la tête la première, il était resté coincé, incapable d’appeler au secours.
Brrrr…

Je terminerai par une histoire plus légère…
Elle se passait en septembre 2002; à Gap, en France.
Yassine, 33 ans, cambriolait tranquillement un magasin de vêtements quand une patrouille de police est passée.
Même pas moyen de travailler en paix, tssss!
Il était alors dans la vitrine.
Que faire dans ces cas-là?
Essayer de se faire passer pour un mannequin en restant immobile.
Seul petit souci: pour se donner du courage, Yassine avait un peu abusé de la dive bouteille avant de venir.
Difficile, dans ces conditions, de garder la pose…
Un mannequin gigotant… cela n’a pas échappé à l’oeil des policiers qui l’ont interpellé!

Martine Bernier

 

Blanc!

20 décembre, 2011

Il faut être très distrait ou vivre sous les tropiques pour ne pas avoir remarqué qu’il neige sans discontinuer depuis plusieurs jours.
Une fois de plus, la Suisse prend ses quartiers d’hiver dans une carte postale à la Fifi Brindacier.
Si si, souvenez-vous: dans les histoires pour enfants mettant en scène cette petite héroïne aux tresses aussi raides que rousses, les hivers étaient idylliques, dans un petit village de rêve, décoré comme dans un conte de Noël.

A l’intention de ceux qui habiteraient dans un endroit où il ne neige pas, filez sur le moteur de recherche Google et tapez simplement « let it snow ».

La neige tombera sur votre ordinateur.
Et lorsque le gel aura envahi votre écran, cliquez sur le bouton « defrost » qui apparaîtra: il vous permettra de dégivrer tout cela.
La neige comme si vous y étiez, avec le froid, les touristes et… le charme en moins.

Martine Bernier

La saga de la famille Perrochon continue!

19 décembre, 2011

 La semaine dernière, un article me menait à la télévision romande, où Eric et moi sommes restés plusieurs heures en compagnie du journaliste Jean-Philippe Rapp et d’un couple dont la famille joue depuis longtemps un rôle particulier dans la vie des spectateurs Romands: Jean-Claude et Doris Perrochon. Leur histoire est émouvante… Voici l’article tel que je leur ai consacré dans l’hebdomadaire  » Terre et Nature ».

Le 28 décembre prochain, la TSR proposera un film revenant sur la vie d’une famille d’agriculteurs vaudois partie s’établir au Canada en 1976. Suivie depuis 35 ans par Jean-Philippe Rapp et Jean-Claude Chanel, la famille est devenue proche des téléspectateurs Romands qui vont découvrir ce qu’elle est devenue…

Souvenez-vous… En 1976, pour la première fois, les téléspectateurs de la TSR découvraient le quotidien d’une famille d’agriculteurs de Cheseaux-sur-Lausanne (VD), la famille Perrochon. Après avoir longuement pesé le pour et le contre, le père, Claude, en était venu à la conclusion que le domaine familial n’était pas assez grand pour assurer l’avenir de son fils. Il avait donc pris la décision de vendre tous ses biens et d’aller s’installer au Canada avec son épouse Hidly et leurs quatre enfants, Jean-Claude, Elisabeth, Ruth et Mireille.

A la même époque, à la Télévision Suisse Romande, le journaliste Jean-Philippe Rapp et le réalisateur Jean-Claude Chanel décident de suivre l’une des nombreuses familles émigrant vers le Canada. La rencontre a lieu, le courant passe bien. Quelques mois plus tard, dans un premier film émouvant, les spectateurs découvrent cet homme de 45 ans et sa famille, assistent à la vente aux enchères de son domaine, au départ pour le Québec, à l’arrivée à Farhnam et à la découverte des nouvelles terres. Ce qui ne devait être qu’une émission  ponctuelle se mue en saga. Une histoire d’amitié naît entre les journalistes et la famille que le public a appris à aimer. A plusieurs reprises, le duo Rapp-Chanel revoit les Perrochon et deux autres films sont tournés.

Rencontre avec Jean-Claude

Trente-cinq ans après sa rencontre avec la famille vaudoise Jean-Philippe Rapp s’apprête à présenter le dernier volet de la saga, dans un documentaire tourné avec son compère Jean-Claude Chanel, malheureusement décédé en 2010. Pour l’occasion, Jean-Claude Perrochon a fait le voyage depuis le Québec avec son épouse Doris, pour être présents sur le plateau de la TSR le 28 décembre prochain.

Moustache imposante et accent chantant, il a hérité de l’humour et de la sagesse de son père. Il revient aujourd’hui avec émotion sur l’aventure vécue par sa famille: « Nos ancêtres étaient établis depuis 500 ans à Cheseaux. Partir a été très dur pour mes parents. Lorsque nous sommes arrivés à Farnham, le choc a été grand. Nous avons fait le tour de la propriété à pied, mon père et moi, et… nous n’en voyions pas le bout! »

De vrais Canadiens

Alors que son père a fortement ressenti la nostalgie de son pays natal, et la mélancolie des émigrés, Jean-Claude, lui, comme ses sœurs, a tout de suite aimé le Canada. « Mon père était très attaché à la Suisse. Il est resté très longtemps abonné à ce qui s’appelait à l’époque « Le Sillon Romand », ex Terre et Nature. Il a beaucoup souffert de ce déracinement. Mais, dans les dernières années de sa vie, alors qu’il était treize fois grand-père et qu’il a su que mon fils Joël reprendrait le flambeau du domaine, il a été heureux. Il a pu se dire qu’il avait réussi, que les nouvelles générations ont répondu à l’appel. Il a été celui qui a permis à la famille de partir, mais quand l’épreuve est arrivée, ça a été très dur pour lui. Et moi, je me suis raccroché à ses rêves pour qu’ils deviennent les miens. »

 

TROIS QUESTIONS A JEAN-PHILIPPE RAPP

-       En 1976, vous avez rencontré plusieurs familles paysannes en partance pour le Canada avant de choisir de suivre les Perrochon. Qu’avaient-ils de différent des autres?

-       Nous avions été très sensibles à l’humour de la famille. Et Claude, le père, exprimait ses sentiments, ce qu’il ressentait, de manière magnifique. Comme le fait son fils, aujourd’hui. Tous avaient une véritable philosophie familiale, doublée d’une grande foi en Dieu.

-       Comment expliquez-vous que, d’un reportage initial d’un peu moins de deux heures, vous vous soyez engagé, Jean-Claude Chanel et vous, dans une aventure de 35 ans?

C’est venu au fil du temps.  Une histoire d’amitié est née entre la famille Perrochon et nous, faite de respect et de confiance mutuels. Quand on tourne un film, il faut qu’il y ait une identification pour que cela fonctionne. Grâce à la personnalité des Perrochon, le public se reconnaissait en eux. Et, comme eux, à l’époque, nous avions rêvé le Québec. Il représentait une Terre Promise. Un reportage de 35 ans, c’est, je crois, une expérience unique. C’est leur histoire, mais aussi un peu la nôtre…

-       Y aura-t-il un jour une suite à la saga Perrochon?

Je ne pense pas, non. Vous avez vu la dernière image du film, où Hildi a enfin trouvé la force de rentrer dans ce qui fut sa maison, à Cheseaux, transformée depuis des années en hôtel. La boucle est bouclée, aujourd’hui, la famille a besoin que nous les laissions en paix…

 

 

Petit domaine devenu grand…

A Cheseaux, la famille possédait 7 hectares, mais en cultivait 13 en blé, pommes de terre, colza et fourrage, tout en s’occupant de huit vaches, une douzaine de génisses et deux ou trois cochons. Aujourd’hui, Jean-Claude est à la tête d’une ferme de 115 hectares, d’un troupeau de 130 bêtes  dont une soixantaine de vaches laitières, et cultive du maïs, du foin et des céréales. Le tout uniquement avec l’aide de son fils et d’un employé ami de la famille.

Martine Bernier

La Saga des Perrochon 28 décembre à 20h15 sur la TSR (Télévision Suisse Romande)

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